Le lait de foin, bientôt la nouvelle star des rayons de nos supermarchés ?
Après les laits d’origine animale, puis les boissons végétales, voici que le lait de foin arrive au rayon produits laitiers. Venu tout droit d’Autriche, ce lait d’un tout nouveau genre coche toutes les cases : bon pour le consommateur, bon pour les vaches, bon pour la planète. Mais alors, qu’est-ce que le lait de foin à proprement parler et comment obtenir ce label tant convoité ?

Le lait de foin arrive dans les rayons des supermarchés. Cette appellation peut porter à confusion, mais non : le lait ne provient évidemment pas “directement” du foin. En réalité, cette appellation fait référence au lait produit par les vaches nourries exclusivement au foin et à l’herbe. Il s’agit d’un aliment qui nous vient d’Autriche, pays où l'élevage laitier est particulièrement important. Grâce à ce produit, on prend en compte la santé du consommateur, le bien-être animal ainsi que l’avenir de la planète. Le tiercé gagnant !
En Autriche, 480 millions de litres de lait de foin produits
Ce produit a beau être nouveau chez nous, il est déjà très connu en Autriche et ce, depuis plusieurs années. En effet, ce label existe depuis 2009. Là-bas, on appelle ce produit Heumilch. Avec pas moins de 8 000 producteurs et 60 laiteries et fromageries concernés par la fabrication de lait de foin, pas étonnant que ce soit en Autriche que le cahier des charges de cet aliment ait été rédigé. Le lait de foin représente environ 15 % du volume de lait dans le pays.
Mais alors, comment un lait peut-il être certifié “de foin” ?
Pour cela, plusieurs conditions doivent être réunies. D’abord, les vaches doivent être nourries à 75 % au moins d’herbe fraîche et de légumineuses en été, et de foin, qui n’est autre que de l’herbe séchée à l’air libre, en hiver. Les pâturages en plein air sont également indispensables pour le bien-être animal, car cela réduit le stress. Les ensilages fermentés sont proscrits, car ils produisent du méthane, gaz à effet de serre extrêmement nocif. Il s’agit d’une méthode de conservation qui consiste à créer la fermentation lactique du fourrage, sans oxygène.
Le lait de foin se distingue donc de toute production massive. Les élevages intensifs entraînent une alimentation composée de maïs, de céréales et autres suppléments nutritionnels pour ces vaches, ce qui rend la qualité des produits médiocre et ne soutient en rien le bien-être animal.

Or, selon l’Institut de l’élevage, le lait de foin serait meilleur que le lait standard, notamment grâce à ses acides gras Oméga 6 et Oméga 3. Enfin, la production de lait de foin est aussi une réponse directe à l’envie de préserver l’environnement, de plus en plus présente chez les consommateurs.
En 2016, le lait a obtenu le label européen de spécialité traditionnelle garantie (STG). En France, de nombreux agriculteurs souhaitent protéger le lait de foin. D'ailleurs, l’Hexagone souhaite développer la production, notamment au travers d’initiatives prises en Lorraine et en Bretagne. Pour l’anecdote, le lait de foin est le deuxième produit à obtenir ce label, après le crustacé moule de Bouchot, en 2013.
Référence de l’article :
Le lait de foin arrive dans nos magasins et ce n’est sans doute pas ce que vous pensez