Grisaille tenace : à quand le retour d’un franc soleil ?

Après un mois de janvier avec un soleil aux abonnés absents dans une large moitié nord, va-t-on enfin retrouver le soleil ? Si oui, quand et pour combien de temps ?

Sur la côte atlantique et jusque dans le nord et le nord-est, le gris est la couleur dominante depuis le début de l'hiver.
Sur la côte atlantique et jusque dans le nord et le nord-est, le gris est la couleur dominante depuis le début de l'hiver.

Mais où est donc passé le soleil ? Si vous avez séjourné à la montagne au cours de ce mois de janvier ou alors si vous habitez dans les régions du sud-est, vous ne vous posez certainement pas cette question. En revanche, partout ailleurs, vous êtes en droit de vous demander pourquoi la lumière se fait rare depuis plusieurs semaines. En effet, avec un anticyclone situé à proximité du pays, la grisaille est tenace et ne parvient pas à dissiper dans les plaines. À l’inverse, les reliefs émergent de cette couverture nuageuse. Dans le même temps, les régions méditerranéennes profitent d’un ciel souvent dégagé grâce au mistral et à la tramontane.

Un ensoleillement très déficitaire en janvier

Sans surprise, le cumul d’heures de soleil est très inférieur à la normale en janvier depuis l’Atlantique jusqu’au quart nord-est du pays. Le déficit atteint par exemple -48 % à Tarbes (62 h), - 47% au Puy-en-Velay (49 h) ou encore -44 % à Troyes (39 h). Il est même de -58 % à Limoges avec 36 heures de soleil sur tout le mois, soit à peine plus d’une heure de lumière quotidienne en moyenne. La semaine dernière, la durée d’ensoleillement pouvait parfois se compter sur les doigts des deux mains avec seulement 11 minutes dans la capitale entre le 22 et le 28 janvier.

Le mois de janvier s'est terminé sous une épaisse couche nuageuse, exception faite du sud-est.
Le mois de janvier s'est terminé sous une épaisse couche nuageuse, exception faite du sud-est.

Aucun record n’a toutefois été battu, certains ont été seulement approchés. Ce fut notamment le cas à Grenoble avec un cumul mensuel de 49h29, à seulement 1h13 du record de faible ensoleillement enregistré en janvier 2001. Mais surtout, cette situation intervient après un mois de décembre déjà bien gris avec un déficit national de -13 % et même de l’ordre de -50 à -30 % des Charentes jusqu’aux Hauts-de-France.

Cette situation s’explique donc par la présence d’un anticyclone sur une partie de l’Europe de l’ouest et donc sur la France avec à la clé un temps calme et généralement sec. Mais vous vous en êtes certainement aperçus, les hautes pressions en hiver ne sont forcément pas synonymes de ciel clair. Elles ont en effet tendance à plaquer la grisaille près du sol. Or, en l’absence de vent et avec un soleil moins puissant qu’en été, elle ne parvient pas (souvent) à se dissiper. Seules les montagnes sont favorisées dans ce genre de situation. Même chose dans le sud-est où mistral et tramontane dégagent le ciel de ces régions.

Pas de franche amélioration en vue

Quid de la situation des prochains jours ? Il va clairement falloir prendre votre mal en patience… Jusqu’au week-end inclus, les stratus continueront de dominer très largement dans une grande moitié nord. L’embellissement un temps envisagé pour la fin de semaine dans l’ouest n’est plus franchement d’actualité. Mêmes causes, mêmes effets la semaine prochaine avec une France coupée en deux : ensoleillée au sud mais toujours aussi ennuagée dans la moitié nord.

Cette tendance pourrait d’ailleurs se maintenir une grande partie du mois de février, à en croire les dernières prévisions à très long terme des différents modèles météo. Mais patience, patience… Le printemps n’est plus si loin !

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