Alerte : 2025 va-t-elle être une des années les plus chaudes jamais enregistrées ?

L'OMM a prévenu que l'année 2025 allait se classer dans le top 3 des années les plus chaudes sur Terre depuis le début des mesures, dans la continuité des deux années précédentes.

Réchauffement climatique
Le réchauffement du climat ne cesse de s'accentuer ces dernières années, si bien que 2023, 2024 et maintenant 2025 sont les 3 années les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre selon l'OMM

D'après un rapport publié le 6 novembre dernier par l'Organisation météorologique mondiale en prélude à la Cop30, l'année 2025 devrait se classer parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées sur notre planète.

Des températures records de l'air et des océans

Selon le rapport en question, les températures moyennes près du sol ont été exceptionnellement élevées entre janvier et août 2025 à travers le monde, dépassant de +1,42°C la moyenne de l'ère préindustrielle. Malgré tout, ces températures moyennes furent moins élevées que durant les deux années précédentes.

Une différence qui s'explique notamment par la mise en place de La Niña durant l'année 2025, un cycle climatique qui contraste avec l'épisode El Niño particulièrement marqué entre 2023 et 2024, qui avait entraîné une hausse importante des températures moyennes mondiales. Dans tous les cas, selon l'OMM, la période de 26 mois allant de juin 2023 à août 2025 a été marquée par une série particulièrement longue de températures records (à l'exception de février 2025).

Outre les températures de l'air, ce sont également les températures des océans qui se sont montrées très élevées en 2025. En effet, la quantité de chaleur stockée dans les océans a dépassé les valeurs de 2024, déjà exceptionnelle.

Un réchauffement océanique qui a de nombreuses conséquences, comme la dégradation des écosystèmes marins mais également la perte progressive de biodiversité. En effet, les canicules marines sont de plus en plus fréquentes à travers le monde et ont malheureusement des conséquences désastreuses sur les animaux marins, celles-ci provoquant par exemple un déficit en oxygénation de certaines couches d'eau.

Néanmoins, l'augmentation des températures des océans a une autre conséquence notable : l'affaiblissement du rôle des océans en tant que puits de carbone. Le CO2 atmosphérique se dissout en effet naturellement dans l’océan et cette dissolution est favorisée à basse température, ainsi, l'augmentation des températures de l'eau diminue la capacité des océans à piéger le CO2, ce qui n'est pas une bonne nouvelle dans la dynamique actuelle.

Les +1,5°C sont-ils encore atteignables ?

Le rapport appuie également sur le fait que, d'après les observations, les concentrations atmosphériques des trois principaux gaz à effet de serre, à savoir le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote ont toutes atteints des niveaux records en 2024. Or, d'après les premières mesures sur certaines sites en 2025, les concentrations de ces gaz pourraient être encore plus élevées cette année.

Ainsi, en combinant ces températures bien trop élevées de l'air et des océans et ces concentrations records de gaz à effet de serre dans notre atmosphère, il sera pratiquement impossible de limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C ces prochaines années selon la secrétaire générale de l'Organisation météorologique mondiale.

Néanmoins, il serait encore tout à fait possible et surtout essentiel de ramener l'augmentation des températures à 1,5°C d'ici la fin du siècle, sans quoi les conséquences pourraient s'avérer désastreuses à l'échelle mondiale avec notamment une augmentation des événements météorologiques extrêmes.

En 2025, ceux-ci se sont déjà montrés bien trop fréquents à travers le monde avec par exemple des inondations exceptionnelles dans bon nombre de pays d'Asie et d'Afrique, des incendies à nouveau bien trop dévastateurs et étendus du côté du Canada, des vagues de chaleur extrêmes dans de nombreux pays et des phénomènes tropicaux particulièrement virulents, comme dernièrement l'ouragan Melissa en Jamaïque.

Mais cet objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle est-il encore atteignable ? La tendance actuelle ne va pas dans ce sens puisque l'année 2025 devrait se classer dans le top 3 des années les plus chaudes jamais enregistrées (176 ans d'observations) top 3 qui comprendra donc l'année 2023 (année la plus chaude), l'année 2024 et maintenant l'année 2025.

Référence de l'article :

Climat : l’année 2025 est l’une des plus chaudes jamais enregistrées selon l’Onu, Ouest-France (06/11/2025), Inès Florentin