Vous jouez au rugby ? Attention ! Une étude révèle que vous auriez plus de chances de développer une forme de démence

Les joueurs de rugby présenteraient 25 % de chances en plus de développer une démence à partir de 70 ans. C’est ce que révèle une étude néo-zélandaise. Les chocs répétitifs durant les matchs les rendent plus sensibles à cette maladie.

Le ballon ovale fait de nombreux adeptes
Le ballon ovale fait de nombreux adeptes

Ballon ovale. Frédéric Michalak, Jonny Wilkinson ou encore Antoine Dupont… Ça vous parle ? Il s’agit de noms de joueurs de l’un des sports les plus populaires au monde. En France, c’est même celui qui se place juste après le football, numéro un au classement des sports préférés dans l’Hexagone. Nous parlons évidemment de rugby. Le rugby, de la Nouvelle-Zélande à l'Afrique du Sud, fait de nombreux adeptes, malgré qu’il soit également considéré comme un sport particulièrement violent.

25 % de chances en plus de développer une forme de démence

Le 4 septembre dernier, une étude est parue dans la revue Sport Medecine, menée par des chercheurs de l’Université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, dans le cadre d’un projet néo-zélandais baptisé Kumanu Tāngata. Entre 1988 et 2023 (soit l’équivalent de 35 ans), ces derniers ont suivi de près les dossiers médicaux d’environ 13 000 licenciés de rugby, allant du semi-professionnel au professionnel et ayant joué entre 1950 et 2000.

Certains joueurs sont plus exposés que d'autres

Après avoir examiné les dossiers médicaux des participants, les scientifiques se sont aperçus du lien entre le fait de jouer au rugby et l’augmentation de chances de développer une démence. Les chocs subis, à la manière d’impacts crâniens, de manière répétée tout au long du match finissent irrémédiablement par endommager le cerveau. Sébastien Chabal, ancien joueur du XV de France, avait confié avoir des pertes de mémoire.

C’était lors de son passage à Legend, émission sur Youtube. « Ça fait longtemps que je me suis aperçu que j'avais perdu la mémoire pour certaines choses. Une partie de ma vie familiale à Sale a disparu. Je ne me souviens pas de la naissance de ma fille. Un souvenir est accompagné d'émotions, de sensations, d'images, des voix, des paroles, ça, je ne l'ai quasiment plus. »

Un sport de contact considéré comme violent
Un sport de contact considéré comme violent

L’étude compare ces résultats à ceux de 2,4 millions d’hommes aux profils similaires. Chez ces personnes lambda, on voit que 52 d’entre eux sur 1000 sont porteurs d’une maladie neurodégénérative, telle qu’Alzheimer ou Parkinson. Chez les rugbymen, ce chiffre monte à 65. En d’autres termes, en pratiquant le rugby, les joueurs augmentent la possibilité de subir une forme de démence de 25 % par rapport au reste de la population. Une démence qui apparaît, sans crier gare, vers l’âge de 70 ans, ce qui la rend particulièrement difficile à détecter. Il faut donc être vigilant aux signes extérieurs, comme des pertes de mémoire, qui peuvent se révéler être un premier symptôme.

De plus, certains joueurs, occupant des positions stratégiques et plus à risque sur le terrain, sont plus fragiles que d’autres. Francesca Anns, doctorante et auteure principale de l'étude, explique. « Notre analyse a également montré que les joueurs occupant des postes d’arrières présentaient des risques plus importants que les avants, le risque pour les arrières augmentant davantage au fur et à mesure qu'ils jouaient ou qu'ils disputaient de nombreux matchs, une tendance non observée pour les avants ».

Référence de l’article :

Si vous pratiquez le rugby, vous auriez 25% de risques supplémentaires de développer une forme de démence, révèle une étude