La découverte de ces scientifiques pourrait, à terme, améliorer le traitement de l’obésité ! De quoi s’agit-il ?
Les chercheurs du CNRS et de l'université Paris Cité ont fait une découverte qui pourrait bien aider, à terme, à combattre un fléau particulièrement répandu dans le monde : l’obésité. En effet, des cellules bien particulières semblent être directement liées à notre alimentation. Ces cellules, ce sont les astrocytes.

Cellules et obésité, intimement liées. Les chercheurs du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de l'université Paris Cité ont mis en lumière la connexion entre certaines cellules de notre cerveau et notre alimentation. Et, par extension, le problème de l’obésité. Dans le monde, 700 millions de personnes sont touchées par cette maladie. Mais il se pourrait bien que cette dernière avancée puisse changer la donne. C’est à travers un article paru le 7 juillet, dans la revue Nature Communication que les experts ont développé leur étude, afin d’exposer leurs recherches.
Il s’agit des astrocytes
Ces cellules sont reconnaissables grâce à leur forme d’étoile. Et oui, il n’y a pas que les neurones ! En réalité, l’importance des astrocytes a longtemps été mise de côté, car ces cellules-là ne produisent aucune activité électrique. Contrairement aux neurones. Mais les chercheurs ont décidé de rectifier le tir en démontrant l’importance de ces cellules. En effet, celles-ci ont un rôle directement lié à la nourriture que nous ingurgitons. D’ailleurs, elles se trouvent dans le striatum, une région cérébrale dont dépend la perception du plaisir. La chercheuse au CNRS Claire Martin est co-auteure de l'étude.
Elle explique en quoi les astrocytes sont des cellules particulièrement réceptives à notre alimentation
"Les astrocytes sont des cellules qui sont en contact direct avec les vaisseaux sanguins. Quand on mange une nourriture trop grasse et trop sucrée, les nutriments, l'excès de graisse et de sucre, vont arriver dans le sang, va arriver au niveau du cerveau et va pouvoir modifier ces astrocytes. Ça peut modifier leur forme et ça peut modifier leur fonction. Et on montre qu'effectivement, les astrocytes font partie du réseau qui peut réguler le métabolisme", affirme-t-elle.
Pour le moment, les travaux effectués restent au stade fondamental. C’est sur des souris que les premiers résultats sont apparus. Grâce, entre autres, à des techniques d’imagerie cérébrale, des tests de locomotion et de comportement cognitif, les chercheurs ont pu établir ces premières données. On peut voir la différence de réaction entre les astrocytes “nourris” avec une alimentation classique et ceux “nourris” avec une alimentation plus riche.

Le résultat est sans appel : sur la seconde image, celle concernant les cerveaux de souris après avoir mangé une nourriture riche, on peut voir distinctement que les astrocytes sont bien plus réactifs. Les conséquences d’une mauvaise alimentation sont évidentes. Cela se répercute sur l’énergie du corps, ainsi que les capacités cognitives.
Et ça, nos petites cellules en forme d’étoile le voient et le traduisent immédiatement. Mais à long terme, en savoir plus sur ces cellules pourrait aider à traiter le fléau de l’obésité, dont sont particulièrement victimes les USA, le Mexique ou encore, la Nouvelle-Zélande. Voire, encore mieux, à l’éviter.
Références de l’article :
Obésité : des chercheurs découvrent l'impact de l'alimentation sur certaines cellules du cerveau