À quoi va ressembler la France en 2100 : une étude révèle les régions qui vont disparaître sous les eaux !

Face au changement climatique et à la montée des eaux, la France doit se préparer à un bouleversement de son habitat. D'ici la fin du siècle, environ un demi million de logements pourraient être submergés par la mer ou l'océan...

L'érosion côtière est un véritable enjeu à moyen et long termes en France et dans de nombreux pays du monde.
L'érosion côtière est un véritable enjeu à moyen et long termes en France et dans de nombreux pays du monde.

Le climat est en plein bouleversement et cela n'aura échappé à personne. Alors que les émissions de gaz à effet de serre n'ont jamais été aussi importantes à travers le monde, les températures atteignent des niveaux alarmants. Une autre conséquence de changement climatique, moins visible à l'œil nu et qui ne rythme pas notre quotidien, est à prendre très au sérieux. Il s'agit de la montée des eaux. Quelque 900 kilomètres de nos côtes sont menacés, soit environ 20 % du littoral français...

Un coût de 240 millions d'euros d'ici 4 ans

Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) a produit un inventaire précis des bâtiments, maisons, immeubles exposés au recul du trait de côte en 2028, 2050 et 2100. Plusieurs centaines de milliers de bâtiments seront potentiellement touchés d'ici la fin du siècle dans de nombreuses régions de France.

Selon le scénario retenu par le CEREMA, d'ici 2028, pas de grand bouleversement à attendre. Le nombre de maisons et appartements affectés par le phénomène reste minime à l'échelle nationale. Quelque 1046 bâtiments pourraient toutefois être menacés représentant une valeur totale de 240 millions d'euros. Les départements les plus touchés sont la Manche, la Gironde et la Loire-Atlantique pour la façade ouest mais aussi le Var, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud pour le pourtour méditerranéen.

Répartition des logements concernés par la montée des eaux à l'horizon de 2050 (carte : CEREMA).
Répartition des logements concernés par la montée des eaux à l'horizon de 2050 (carte : CEREMA).

Dans le scénario retenu pour 2050 en revanche, ces chiffres augmentent significativement. Si rien n'est fait, le niveau des mers et océans augmentera de près d'un mètre. Ce sont alors quelque 5 200 logements qui seront touchés et pas moins de 1400 bureaux et commerces. La Vendée, la Manche, le Var, la Corse ainsi que la Guadeloupe sont les zones les plus exposées selon le CEREMA.

L’équivalent d’un terrain de football disparaît chaque semaine

Cette étude révèle également à quoi pourrait ressembler la France d'ici la fin du siècle. Ainsi, dans 76 ans, ce sont le Pas-de-Calais, le Nord, la Vendée et la Charente-Maritime qui verront rouge, avec environ 50 000 logements concernés par la montée des eaux dans ces seuls secteurs. Une inondation progressive de toutes les zones topographiquement basses du littoral serait alors alors à prévoir.

Répartition des logements concernés par la montée des eaux à l'horizon de 2100 (carte : CEREMA).
Répartition des logements concernés par la montée des eaux à l'horizon de 2100 (carte : CEREMA).

Au total à l'échelle nationale, 450 000 logements seront potentiellement touchés, représentant environ 86 milliards d’euros. L’étude identifie par ailleurs environ 50 000 locaux d’activité potentiellement touchés mais aussi 1 765 km de routes et 243 km de voies ferrées. Pour se rendre compte de la situation actuelle, le ministre de la Transition écologique affirme que l'équivalent d’un terrain de football disparaît chaque semaine dans notre pays sous l’effet de la progression des océans.

Quelque 500 communes à risques ont d’ores et déjà été identifiées et le Gouvernement travaille avec les maires pour mettre en place des plans sur mesure. Cette étude montre qu’il ne faut pas attendre pour s’adapter et que le scénario de l’inaction, celui de 2100, a un impact extrêmement fort, aussi bien d'un point de vue économique que pour notre capacité à vivre sur le littoral.

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