Tendances saisonnières : après un mois de septembre estival, vers un automne très humide…

Le scénario que nous vous révélions au début du mois d’août se confirme pour cet automne. Après un mois de rentrée marqué par une chaleur remarquable voire exceptionnelle, le temps va radicalement changer pour octobre et novembre avec le retour d’un flux d’ouest dynamique.

Après un mois de septembre très chaud et estival, la suite de l'automne s'annonce bien plus agitée...
Après un mois de septembre très chaud et estival, la suite de l'automne s'annonce bien plus agitée...

Alors que cette fin d’été calendaire ou ce début d’automne météorologique est marqué(e) par une vague de chaleur exceptionnelle, il est temps de se projeter vers la fin d’année pour connaître les tendances de ce trimestre septembre-octobre-novembre donc le modèle européen ECMWF vient de sortir une mise à jour. Aucun grand bouleversement n’est à l’ordre du jour avec le maintien d’un automne coupé en deux. Après un premier mois estival, octobre et novembre s’annoncent bien plus agités. La pluie va ainsi faire son grand retour, permettant à la nature de récupérer après plusieurs mois de sécheresse.

Une chaleur hors norme en septembre

Après cette semaine marquée par une vague de chaleur caniculaire inédite pour un mois de septembre, les températures baisseront à partir de lundi, retrouvant un niveau progressivement plus respirable entre mardi et mercredi. Mais c’est sans compter sur une nouvelle hausse du mercure attendue par le sud-ouest dès jeudi. Ainsi, vendredi prochain, la barre des 30°C sera ponctuellement franchie de l’Aquitaine jusqu’aux régions centrale. Pas de panique toutefois : le niveau prévu ne sera en rien comparable avec celui de cette semaine et cette hausse ne devrait pas être durable, avec un possible retour de conditions dépressionnaires aux alentours du 16-17 septembre.

L'anomalie de températures la plus forte pour ce mois de septembre est attendue en France selon le modèle ECMWF (via EFFIS).
L'anomalie de températures la plus forte pour ce mois de septembre est attendue en France selon le modèle ECMWF (via EFFIS).

Ce temps humide pourrait bien nous accompagner durant la dernière décade du mois avec un flux orienté à l’ouest. Dans ces conditions, les températures seront proches des normales de saison, en étant simplement supérieures de 0,5 à 1°C. Avec l’écart hors norme constaté en première décade et même en première quinzaine, ce mois de septembre s’annonce comme l’un des plus chauds jamais observés depuis le début des relevés météo. Côté précipitations, septembre sera "seulement" un peu plus sec que la normale après un début de mois sans pluie. Le retard sera partiellement comblé par les pluies localement abondantes de la dernière décade.

Une deuxième partie d’automne très pluvieuse

Le changement de programme durable se confirme donc pour le mois d’octobre avec un flux océanique dominant. Les précipitations s’annoncent dans les normales ou excédentaires sur l’ensemble du territoire avec un excédent toujours plus important près de la Méditerranée où des épisodes d’intempéries seront possibles. Ces pluies constituent une bonne nouvelle en raison de la sécheresse persistante dans ces régions. Avec des vents venant le plus souvent de l’Atlantique, il ne fera pas froid pour la saison. Les températures se situeront en moyenne 1°C au-dessus des normales à l’échelle nationale.

Novembre ne devrait pas rompre avec son prédécesseur, bien au contraire. Le flux d’ouest pourrait même être encore plus vigoureux avec, à la clé, des précipitations plus marquées durant le mois précédent et un excédent de l’ordre de 20 à 30 % en moyenne. Des coups de vent ou tempêtes ne seront pas à exclure dans une atmosphère toujours douce avec des températures situées 0,5°C à 1°C au-dessus des normales.

Cette tendance saisonnière s’annonce comme globalement une bonne nouvelle après des mois d’absence de précipitations durables dans plusieurs régions. La nature et la végétation vont ainsi pouvoir reprendre des forces, d’ores et déjà en prévision du printemps prochain. Rappelons que c’est à cette période de l’année que la recharge des nappes phréatiques est la plus efficace.

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