Tendance avril-mai mise à jour : vers un printemps maussade voire pourri ?

Alors que l’inquiétude est de plus en plus forte concernant l’évolution de la sécheresse au printemps, voilà que la dernière mise à jour des tendances saisonnières propose un scénario totalement différent des précédents, avec une humidité très présente ces prochains mois…

Ce printemps s'annonce fréquemment orageux, ce qui devrait permettre de faire reculer la sécheresse déjà installée.
Ce printemps s'annonce fréquemment orageux, ce qui devrait permettre de faire reculer la sécheresse déjà installée.

Et si le scénario de l’hiver se reproduisait ? Rappelez-vous : en novembre, l’inquiétude était vive face à un possible hiver plus froid que la normale qui laissait craindre un risque de coupures d’électricité, à tel point que le Gouvernement avait été dans l’obligation de mettre en place des mesures préventives et avait appelé les Français à économiser l’énergie. Et finalement, avec un hiver plus chaud que la normale, le risque n’est jamais devenu réalité.

Cette fois, avec l’arrivée du printemps, l’inquiétude concerne l’eau en raison de déficits hydrologiques importants. Là aussi, des mesures ont d’ores et déjà été prises en prévision de prochains mois potentiellement plus secs que la normale. Or, selon les derniers scénarios, la pluie pourrait être présente régulièrement d’ici l’été, effaçant ainsi le risque de sécheresse majeure…

Instabilité et orages au rendez-vous

À l’image du temps très orageux observé lundi dernier, ces prochaines semaines pourraient également être marquées par une instabilité fréquente. Cette tendance chaotique sera ainsi d’actualité la semaine prochaine, avec une certaine douceur puisque le flux sera orienté au secteur sud-ouest. Pas de gelée à attendre au lever du jour et des maximales dépassant souvent les 20°C au sud, avec des pointes à 24-25°C envisagées dans le sud-ouest.

Côté humidité, les précipitations devraient être déficitaires sur tout le pays, exception faite du bassin méditerranéen. Les derniers jours de mars seront concernés par le même régime instable et doux.

C'est entre le sud-ouest et l'est du pays que les précipitations seront les plus fréquentes au cours des 8 prochains jours.
C'est entre le sud-ouest et l'est du pays que les précipitations seront les plus fréquentes au cours des 8 prochains jours.

Avec une anomalie mensuelle de l’ordre de +0,5°C à +1°C par rapport à la normale à l’échelle nationale, avril s’annonce doux voire chaud par moments en raison d’une prédominance d’un flux de sud-ouest. La France devrait en effet se situer entre les dépressions sur l’Atlantique et les hautes pressions en Méditerranée, ce qui favorisera les remontées de masse d’air doux ou chaud, elles-mêmes favorisant l’instabilité sous forme d’averses orageuses au gré des conflits de températures. Les précipitations devraient donc être excédentaires, en particulier entre le sud-ouest et le centre-est, soit sous l’axe orageux traditionnel.

Un début d’été également humide ?

On prend les mêmes et on recommence ! C’est ce qu’il semble se dessiner pour le mois de mai avec des températures légèrement situées au-dessus de la normale et une anomalie humide dans la moitié sud et jusqu’au Bassin parisien. Si cette tendance venait à se confirmer, ces averses fréquentes permettraient de remettre les nappes phréatiques à niveau et éviteraient l’installation d’une sécheresse agricole à l’approche de la saison estivale. Précision importante : des précipitations "fréquentes" ou "récurrentes" ne signifient pas qu’il pleuvra du premier au dernier jour du mois. Simplement, les périodes de temps chaotique seront plus nombreuses et/ou durables que les périodes de temps calme.

Si nous nous projetons au-delà du printemps avec le mois de juin correspondant au début de l’été météorologique, cette tendance orageuse semble également tenir la corde. Comme durant les mois précédents, les températures seront supérieures aux normales en moyenne avec des précipitations plus marquées dans le sud et l’est, indiquant ainsi des conditions orageuses assez fréquentes. Vous l’avez compris : le printemps ne sera peut-être pas aussi sec qu’initialement envisagé et ça, c’est une excellente nouvelle pour la nature !

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