Les scientifiques ont étudié la zone d'origine de la comète 3I/ATLAS, venue de l'extérieur de notre système solaire
La comète interstellaire 3I/ATLAS ne provient pas de notre coin de la Voie lactée et pourrait être une capsule temporelle de la galaxie primitive, selon une nouvelle étude sur sa trajectoire.

Une nouvelle étude suggère que la comète interstellaire 3I/ATLAS ne provient pas de notre voisinage, mais qu'elle pourrait avoir été éjectée de la région frontalière entre le « disque mince » de la Voie lactée et son « disque épais » plus ancien, offrant ainsi une fenêtre exceptionnelle sur la galaxie primitive.
Observée pour la première fois fin juin et confirmée par la NASA début juillet, 3I/ATLAS est une comète particulière dont la vitesse étonnante et la trajectoire inhabituelle indiquent qu'elle provient d'un système stellaire situé au-delà du nôtre.
Il s'agit seulement du troisième objet interstellaire détecté à ce jour, après 1I/' Oumuamua et 2I/ Borisov, et il semble être le plus grand à ce jour, avec des estimations récentes qui le situent entre 4,8 et 11,2 kilomètres de large.
Voyageant à une vitesse d'environ 210 000 km/h, un record pour les objets interstellaires, cette boule de glace rebelle a pris de la vitesse pendant des millions, voire des milliards d'années. Cela la rend vulnérable à l'attraction gravitationnelle d'un nombre incalculable d'étoiles de la Voie lactée. Tout comme la NASA utilise l'influence gravitationnelle des planètes de notre système solaire pour propulser des vaisseaux spatiaux vers des orbites plus profondes, 3I/ATLAS pourrait facilement avoir dévié de sa trajectoire initiale sous l'effet de la gravité des étoiles massives qui se trouvent sur son chemin.
D'où peut-elle venir ?
À l'aide des données fournies par le télescope Gaia de l'ESA, les chercheurs ont retracé la trajectoire de la comète au cours des 10 derniers millions d'années, calculant ses interactions avec des dizaines d'étoiles proches. Aucune d'entre elles ne semble avoir été en mesure de modifier significativement sa trajectoire, ce qui implique que 3I/ATLAS se trouvait déjà sur une trajectoire à grande vitesse bien avant d'entrer dans notre voisinage.
Cela conduit l'équipe à proposer que la comète pourrait être un vestige vieux de plus de 10 milliards d'années, soit deux fois l'âge de notre Soleil, éjecté d'un système planétaire primitif à la frontière des populations stellaires de la Voie lactée. Bien que des incertitudes subsistent (notamment sur son passé lointain), les observations continues de son déplacement à travers le système solaire interne pourraient révéler des indices sur sa composition et, par extension, sur le passé lointain de la galaxie.
Référence de l'article :
X. Perez-Couto et al, 3I/ATLAS: In Search of the Witnesses to Its Voyage. Servidor de preimpresión arXiv