Pourquoi bannir les paillettes et vêtements à sequins pour les fêtes ?

Chaque année, les fêtes de Noël et du Nouvel An sont l'occasion d'acheter de nouvelles tenues et notamment des vêtements à paillettes et autres sequins pour briller jusqu'au bout de la nuit. Sauf que ces petites paillettes, qui semblent inoffensives et bien mignonnes, sont en réalité un véritable danger pour l'environnement selon les experts.

L'un des principaux problèmes des paillettes et sequins est qu'ils finissent toujours par tomber. Sur la piste de danse, ou en machine à laver, les sequins se détachent facilement et encore plus rapidement lorsque le vêtement provient d'un détaillant de mode rapide ou peu cher. Personne n'a envie d'acheter un vêtement qui se dégrade en une seule utilisation...

Les paillettes et les sequins sont en général faits à partir de plastique avec un revêtement réfléchissant métallique. Or, une fois dans la nature, ils pourront rester dans l'environnement pendant plusieurs siècles tout en se fragmentant en des microplastiques qui polluent les recoins les plus reculés de notre planète. Ils deviennent alors impossible à nettoyer ou à contenir.

"Les paillettes sont synthétiques et fabriquées à partir d'un matériau qui contient certainement des produits chimiques toxiques, où qu'elles finissent - air, eau, sol - c'est potentiellement dangereux", révèle Jane Patton, responsable des campagnes pour plastiques et pétrochimiques avec le Centre pour le droit international de l'environnement.

Avant même leur utilisation, la fabrication des paillettes et sequins est déjà problématique. Car ils sont découpés dans des feuilles de plastique, le reste est jeté. Et non pas brûlé car ces déchets provoquent des fumées extrêmement toxiques et dangereuses pour la santé. Mais les paillettes et sequins ne sont le seul problème.

Ils sont généralement cousus sur des tissus en matière synthétique. Environ 60% des matériaux utilisés dans les vêtements sont en plastique (polyester ou acrylique), selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement. À chaque lavage, ils perdent de minuscules microfibres de plastique. Ces dernières finissent dans les cours d'eau puis dans notre chaîne alimentaire.

Les textiles synthétiques seraient responsables de 35% des microfibres rejetées dans les océans selon une estimation de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Et d'après George Harding de la Changing Markets Foundation, le problème ne va qu'empirer au fil des ans. Car la production de vêtements devrait doubler d'ici 2030 par rapport à 2015...