Les professionnels de santé alertent sur cette tendance, apparue sur Tik Tok et extrêmement dangereuse pour la peau
Une tendance, tout droit venue des réseaux sociaux anglophones, et particulièrement Tik Tok, est désormais présente en France. L’idée : exhiber ses marques de bronzage en omettant la crème solaire ou encore, dessiner des motifs sur la peau grâce à cette dernière, pour créer une sorte de tatouage éphémère.

Tendance Tik Tok. Sur les réseaux sociaux, un nouveau phénomène semble émerger. Plusieurs utilisateurs arborent fièrement leurs traces de bronzage, particulièrement nettes, faites volontairement. Objectif : montrer à quel point on est bronzé ou même, avoir une espèce de tatouage éphémère, créé avec de la crème solaire en dessinant des motifs sur le corps.
On appelle cela des sun-tattoo, des burn-lines ou encore, des tan-lines
Pour arriver à ces résultats, les individus s’exposent au soleil sans utiliser la moindre crème solaire. Et cette tendance, promue majoritairement par des vidéos anglophones, arrive aussi en France. Le 29 juillet dernier, le ministre de la santé, Yannick Neuder, s’est exprimé sur le sujet, dans une vidéo sur les réseaux sociaux. “Se brûler la peau volontairement pour une vidéo TikTok ou Instagram : voilà ce que je vois depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux avec les sun-tattoos, les burns-lines et les tan-lines”.
“Votre peau, c'est votre vie, vous n'en avez qu'une, ne la sacrifiez pas pour 30 secondes de buzz”, affirme le ministre
Il demande l’arrêt immédiat de ces pratiques extrêmement dangereuses. “S'exposer au soleil sans crème, ni aucune protection, parfois même avec des huiles ou du monoï, se faire un tatouage éphémère sur la peau en prenant un coup de soleil : il faut arrêter tout ça, c'est très dangereux [...] On sait que les coups de soleil chez les enfants augmentent très significativement le risque de cancer à l'âge adulte, le risque de mélanome”.
Les UV représentent la principale cause de maladies cutanées. Selon Santé publique France, dans l’Hexagone, on recense entre 141.200 et 243.500 cancers de la peau diagnostiqués chaque année. Et parmi eux, entre 112.960 et 194.800 sont justement liés à l’exposition excessive aux UV. L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont les deux pays les plus touchés par cette maladie. Le 12 mai dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (l’Anses) a fait part de ses conseils sur les comportements à risques.

Parmi eux, on retrouve les cabines UV, particulièrement dangereuses ; certains compléments alimentaires, censés booster le bronzage ; et enfin, les autobronzants, qui ne protègent en rien la peau. Au lieu de cela, on opte pour le port de vêtements couvrants, un couvre-chef (de préférence protégeant aussi la nuque), et le meilleur allié contre le soleil : un coin d’ombre. Et si exposition au soleil il doit y avoir, on n’oublie pas la crème solaire indice 50, à renouveler toutes les deux heures.
L’Institut national du cancer (INCa) évoque également les dangers liés à l’exposition au soleil. Il affirme qu’il n’existe pas de “bronzage sain” et que “ce dernier constitue une agression pour la peau, signe d'une réaction qui s'enclenche contre les dommages provoqués par les UV, naturels ou artificiels. Une peau bronzée indique donc que l'ADN a subi des dommages.”