Alerte : le seuil des +2°C de réchauffement a été franchi pour la première fois le 17 novembre

Le seuil symbolique des +2°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle a été dépassé pour la première fois depuis le début des relevés météorologiques le 17 novembre dernier, un nouveau record s'inscrivant dans la continuité d'une année 2023 hors norme.

Réchauffement
Cette année 2023 voit de très nombreux records de températures être battus à l'échelle de la planète, que ce soit sur terre ou dans les océans.

Les records liés aux températures s'enchaînent à l'échelle mondiale en cette année 2023. Le 17 novembre dernier, la température moyenne mondiale a franchi pour la première fois le seuil symbolique des +2°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle.

Un seuil encore jamais atteint

Jamais depuis le début des relevés météorologiques la température moyenne mondiale n'avait atteint ce seuil symbolique des +2°C par rapport à la période préindustrielle de référence (1850-1900). Le seuil des +1,5°C a pourtant déjà été franchi à plusieurs reprises cette année mais les +2°C n'avait été que seulement approchés dans le courant du mois de septembre dernier.

Pourtant, ce seuil symbolique a bien été franchi le 17 novembre dernier avec une température moyenne mondiale atteignant +2,07°C par rapport à l'ère préindustrielle. Ce seuil fut d'ailleurs de nouveau franchi le lendemain avec une anomalie de température moyenne mondiale par rapport à l'ère préindustrielle atteignant +2,06°C le 18 novembre.

Un événement important qui s'inscrit dans la continuité d'une année où de nombreux records de températures ont été battus à l'échelle de la planète, tant au niveau des températures de l'air que des températures de l'océan. Il est d'ailleurs important de noter que les températures moyennes mondiales sont globalement situées au-dessus des précédents records depuis le mois de juin dernier !

Toutefois, jamais un tel écart n'avait été observé auparavant, et même si il ne s'agit que d'un pic, celui-ci reste inédit et montre que les températures subissent un véritable emballement cette année à l'échelle de la planète. En comparaison avec une norme plus récente, cette anomalie de +2°C par rapport à l'ère préindustrielle représente une anomalie de températures de +1,17°C par rapport à la période 1991-2020 !

Une année 2023 record

Ce pic ne veut néanmoins pas dire que le seuil limite de +1,5°C de réchauffement fixé par l'accord de Paris a été dépassé, en effet deux journées de pic supérieur à +2°C ne représentent pas une année entière.

Malgré tout, cette valeur record représente un élément supplémentaire confirmant l'évolution alarmante du réchauffement climatique, qui semble s'être véritablement emballé durant l'année 2023. Les mois de juin, juillet, août, septembre et octobre 2023 ont en effet tous établi de nouveaux records de température sur Terre et la période janvier-octobre est la plus chaude jamais observée depuis le début des relevés météorologiques il y a 174 ans !

Si la température de l'air atteint des niveaux records depuis maintenant plusieurs mois, la température moyenne des océans se situe largement au-dessus des précédents records depuis la mi-mars 2023 avec plusieurs pics supérieurs à 21°C, seuil qui n'avait été atteint qu'une fois auparavant, en mars 2016.

Cette année, les effets du réchauffement climatique se sont en effet superposés au phénomène El Niño qui entraîne lui aussi un réchauffement temporaire et périodique de la planète lorsqu'il se met en place. Celui-ci devrait d'ailleurs atteindre un pic d'intensité durant le mois de décembre 2023, ce qui laisse envisager de nouveaux records de températures d'ici la fin de l'année.

2023 devrait donc être l'année la plus chaude à l'échelle de la planète depuis le début des relevés météorologiques avec des projections envisageant une anomalie de +1,3/1,4°C par rapport à l'ère préindustrielle, frôlant donc le seuil symbolique de +1,5°C évoqué par l'accord de Paris. Une année record se produisant donc juste après 2022 qui détenait jusqu'alors la première place dans le classement des années les plus chaudes depuis le début des relevés météorologiques avec une anomalie de +1,2°C par rapport à la période 1850-1900...

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