Et si la voiture volante envahissait bientôt le ciel ?

Alef Aeronautics, une entreprise américaine d’automobile et d’aéronautique, a effectué les premiers tests de sa voiture volante, le Model A. Une réussite qui laisse envisager, dans un futur proche, la commercialisation d’un tout nouveau type de bolide.

Qu'en est-il de la signalisation, une fois dans les airs ?
Qu'en est-il de la signalisation, une fois dans les airs ?

Les bolides flottants, bientôt une réalité ? Pendant que certains s’intéressent à envoyer de nouveau l’homme sur la Lune, d’autres se concentrent sur la possibilité de le faire « voler » sur Terre. Les voitures volantes semblent ne plus être uniquement de la science-fiction, puisqu’un vrai prototype a effectué ses premiers essais en Californie, aux États-Unis. Ce prototype, c’est le Mondel A, créé par Alef Aeronautics, une entreprise américaine d’automobile et d’aéronautique.

L’aspect d’une voiture normale, les capacités d’un gadget futuriste

Avec ses lignes épurées et sa silhouette futuriste, le Model A se veut être plus qu’un potentiel gadget commercialisé dans un futur lointain. En effet, le véhicule a déjà volé et a enjambé sans problème des voitures classiques à l’arrêt pour ses premiers tests. Jim Dukhovny, le PDG d’Alef Aeronautics, a présenté sa technologie, lourde de moins de 400 kilos. « Nous espérons que de plus en plus de gens utiliseront des voitures volantes, car ça facilitera le trafic et le monde deviendra plus efficace ».

Plus de 3000 clients auraient déjà passé commande pour le Model A

Le Model A, entièrement électrique et doté de huit moteurs, est donc capable de rouler en ville, comme une voiture classique, mais aussi de prendre son envol à la verticale, à l’instar d’un hélicoptère. À l’intérieur, pas plus de deux places et pas de coffre, l’arrière étant réservé au stockage des batteries du véhicule. Niveau autonomie, Alef Aeronautics assure environ 300 kilomètres au total, jusqu’à 200 kilomètres pour le vol. Et si vous vous attendez à un boucan d’enfer lors du démarrage et/ou de l’atterrissage, il faut plutôt imaginer un bruit proche de celui produit par des drones.

Le créateur de ce bijou de technologie décrit son modèle. « Le dessus de la carrosserie est constitué d’une structure en filet, semi-solide, semi-ouvert, pour que l’air puisse passer à travers. Vous voilà en mesure de décoller verticalement, parce qu’il y a suffisamment d’air pour vous soulever. Et donc, vous pouvez rouler, décoller à la verticale, et avancer en volant ». Le Model A s’ajoute donc à la liste des nombreux prototypes pour la voiture de demain. Le japonais Honda, le slovaque Klein Vision ou encore le chinois XPeng en font partie.

Le bruit, comparable à celui du drone
Le bruit, comparable à celui du drone

Prix du gadget d’Alef Aeronautics : 300 000 dollars, soit environ 286 000 euros. La technologie du futur a donc un coût et le PDG d’Alef Aeronautics a bien conscience qu’à ce prix, son bébé ne pourra être réservé qu’à une certaine élite. C’est la raison pour laquelle Alef Aeronautics travaille déjà sur le Model Z, plus accessible puisque ce dernier coûterait 35 000 dollars. Il pourrait être présenté au public en 2035.

Mais qu’en est-il de la réglementation des airs ? Si le Model A possède un certificat de navigabilité spécial de la FAA, l’agence américaine de l’aviation civile, il n’en demeure pas moins qu’une organisation rigoureuse s’impose. Comment envisager la signalisation aérienne ? Comment éviter les accidents en plein air ? Que faire des zones interdites ? Autant de questions qui restent encore en suspens et qui laissent comprendre qu'une régulation doit se faire avant toute commercialisation.

Références de l’article :

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