Des scientifiques Américains tombent nez à nez avec deux calmars transparents très rares en Antarctique
Une espèce de calmar a été observée en janvier, pendant une expédition scientifique, par des chercheurs Américains. Cet évènement a eu lieu alors qu’un iceberg se détachait de l’Antarctique, dans l’océan Austral. Avant d’être suivie par une autre rencontre, tout aussi incroyable, avec une autre espèce de calmar, en mars dernier. Deux découvertes consécutives des plus inattendues, d’autant que ces deux animaux sont extrêmement rares.

La partie immergée de l’iceberg… C’est ce qui s’appelle prendre l’expression au pied de la lettre. Littéralement. En janvier dernier, un pan entier de glace s’est décroché, en Antarctique. Un évènement fortuit qui a dévoilé tout un écosystème marin encore inconnu, qu’une équipe de scientifiques Américains du Schmidt Ocean Institute a pu observer pour la toute première fois. Parmi la biote marine, deux espèces extrêmement rares de calmars ont particulièrement attirées leur attention.
Un calmar transparent, doté d’hameçons tranchants
Cette fondation à but non lucratif américaine, qui a pour objectif de promouvoir la recherche et la découverte océanographiques, a pu filmer ces deux espèces, bien cachées sous la banquise. Lorsque l’iceberg, nommé A-84, s’est détaché, l’équipe, alors à bord de son bateau de recherches, le R/V Falkor, n’a pas eu d’autre choix que de dévier sa trajectoire. C’est grâce à ce hasard qu’ils sont tombés nez à nez avec le Galiteuthis glacialis, une espèce de calmar de verre et qu’ils ont pu le filmer.
Ces deux espèces de calmars endémiques de l'Antarctique sont extrêmement rares
Ce qui est incroyable, c’est que cette espèce de calmar a été identifiée pour la première il y a plus de 100 ans ! Plus précisément, en 1906. C’est la première fois (depuis cette date) que cette espèce apparaît de nouveau dans le champ de vision des humains. Ce calmar est très rare et pour cause ! Il s’agit d’une espèce endémique de l’Antarctique. Les chercheurs ont pu l’observer au début de cette année, barbotant à une profondeur de 700 mètres.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En effet, peu de temps après cette première rencontre, la même équipe de scientifiques est tombée sur une autre espèce de calmar. Cette fois-ci, encore plus impressionnante. Il s’agissait d’un autre calmar de verre, mais là, c’était un calmar colossal juvénile. Les deux calmars ne sont pas vraiment différents l’un de l’autre. Ils sont reconnaissables à leur transparence et à leurs hameçons affutés, qui lui donnent la possibilité de chasser pour se nourrir. La principale distinction est, comme le suggère le nom de l’animal, leur taille.

En effet, le calmar colossal, qu’ils ont observé au mois de mars dernier, est une espèce qui peut atteindre jusqu’à 7 mètres de long. L’autre type de calmar se révèle bien plus petit. Le docteur Jyotika Virmani, également directeur général du Schmidt Ocean Institute, se réjouit de cette rencontre. « La première observation de deux calmars différents lors d'expéditions consécutives est remarquable et montre à quel point nous avons peu vu les magnifiques habitants de l'océan Austral ».
Une découverte qui prouve que les profondeurs océaniques ont encore beaucoup de secrets à dévoiler.
Références de l’article :
Des espèces sous-marines rares observées dans les profondeurs des eaux glaciales de l’Antarctique