Changement climatique : Paris menacée par les inondations !

Canicule, sécheresse, inondation, crues... Selon un rapport de la Mairie de Paris, la capitale française n'échappera pas aux conséquences du dérèglement climatique.

Crue Seine
Un épisode de crue majeure en Ile-de-France "serait susceptible de détruire ou perturber certaines infrastructures vulnérables" et pourrait menacer la qualité de l'eau.

La ville de Paris, où la température a déjà augmenté de 2,3°C par rapport à l'ère pré-industrielle, va aussi subir les conséquences du réchauffement climatique. Mercredi 22 septembre, la Mairie de Paris a publié un rapport pour se préparer aux futurs enjeux climatiques qui menacent la capitale. À quoi devrons-nous nous adapter à Paris ? Éléments de réponse...

+ 40% de risque de crue centennales de la Seine :

Le dérèglement climatique fait augmenter de 20% le risque de crues décennales et jusqu'à 40% en ce qui concerne les crues centennales de la Seine comme le stipule le rapport de la Mairie de

Paris : "le volume de précipitations devrait légèrement augmenter et le nombre de jours de pluie plutôt baisser, avec une tendance à l'augmentation de l'intensité des précipitations et donc des risques d'inondation plus importants".

S'il se produisait un épisode de crue majeure en Ile-de-France, ce "serait susceptible de détruire ou perturber certaines infrastructures vulnérables" et pourrait aussi menacer la qualité de l'eau : "avec un risque de pollution pour 1,3 million d'abonnés". En effet, 20% des stations d'épuration sont situées en zone inondable. La majorité de ces événements majeurs initialement prévue en 2050 tendent finalement à survenir d'ici 2030.

Des crues extrêmes auront aussi des conséquences matérielles et financières : "des pertes directes de l'ordre de 60 millions d'euros" et menacent 430 000 emplois. Le rapport de la mairie explique aussi que le coût pour les assurances "pourraient osciller entre 3 et 30 milliards d'euros" rappelant que "l'ensemble du tissu économique parisien est exposé au risque d'inondation de façon directe et indirecte".

34 jours de canicule par an d'ici 2085 :

Paradoxalement, la Seine pourrait voir son débit baisser de 10 à 30% d'ici la deuxième moitié du XXIème siècle explique Célia Blauel, adjointe en charge du fleuve et de la résilience. Encore une des conséquences du réchauffement climatique puisque le nombre de journées caniculaires passera de 13 en 2010 et 34 en 2085.

Les vagues de chaleur et canicules risquent donc d'être plus fréquentes mais aussi plus sévères et plus longues. Le nombre de jours à plus de 25°C augmenterait de 60 actuellement à plus de 73 jours d'ici 2085. Et le nombre de nuit tropicale (température à plus de 20°C) augmenterait de 5 actuellement à 17,8 en 2030...

Pour faire face à ces changements, la mairie envisage plusieurs solutions décrites dans le rapport : l'anticipation et la gestion des risque liés aux inondations, la préservation et le développement de la biodiversité, la prévention de la raréfaction de l'eau et protéger les habitants et usagers de la surchauffe urbaine en plantant 170 000 arbres, comme le souligne Christophe Najdovski, adjoint EELV en charge des espaces verts.

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