Alerte : vers la disparition de près de la moitié des plantes à fleurs, comme les orchidées !
Selon une étude dévoilée par une équipe internationale de chercheurs, 45% des plantes à fleurs, dont les célèbres orchidées, sont menacées d'extinction. Ce qui ne sera pas sans conséquences, notamment pour la recherche médicale.

C'est une étude glaçante, véritable bombe à retardement pour notre biodiversité : 45% des plantes à fleurs répertoriées sur la planète pourraient être amenées à disparaître, selon une équipe internationale de 200 chercheurs, dont les travaux ont été compilés par les jardins botaniques royaux de Kew, au Royaume-Uni.
La biodiversité sous pression, des millions de plantes et champignons voués à disparaître https://t.co/rUQP76nSmD #biodiversité #flore
— Sne-FSU Biodiversité (@snefsuOFB) October 11, 2023
Constat encore plus alarmiste : parmi les près de 19.000 nouvelles espèces de plantes et de champignons découvertes depuis 2020, 77% d'entre elles seraient menacées de disparition. Des chiffres qui posent question et qui auront forcément des répercussions dans notre vie quotidienne.
La recherche médicale menacée ?
Ces 45% de plantes à fleurs menacées d'extinction, comme nous l'apprennent nos confrères de la BBC, sont essentiellement des végétaux dotés d'un système racinaire. Les espèces les plus exposées à ce risque de disparition sont les orchidées ainsi que toutes les variétés d'ananas. Des plantes déjà affectées par la perte de biodiversité en cours et par le réchauffement climatique.
Our fifth State of the World's Plants & Fungi report is here!
— Kew Science (@KewScience) October 10, 2023
The findings of over 200 scientists shed light on the patterns in plant and fungal diversity, the gaps in our knowledge, and how we can work together to fill them!
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A ces chiffres s'ajoutent une inquiétude majeure : "lorsqu'on réalise que neuf médicaments sur dix proviennent des plantes, on comprend que l'on risque potentiellement de perdre 50% de tous nos traitements", explique la Docteure Brown, spécialiste de la conservation dans ces jardins botaniques.
C'est bien la recherche médicale qui serait alors menacée, avec la disparition d'opportunités de découverte de nouveaux traitements miracles (par exemple contre le cancer) à chaque espèce qui s'éteint. Des conclusions inquiétantes qui ont été dressées par ces chercheurs après avoir décortiqué une base de données en ligne de taxonomie végétale, l'une des plus complètes qui existe.
Prédictions et "points noirs"
Ces chercheurs ont également établi des prédictions directement en lien avec ce risque d'extinction. On apprend notamment qu'il resterait encore 90% d'espèces de champignons dans le monde à découvrir (sur 2,5 millions d'espèces existantes), ainsi que 100.000 nouvelles espèces de plantes déjà découvertes mais devant encore être classées.
Compte tenu du contexte environnemental et climatique de la planète, ces nouvelles espèces seront forcément classées comme menacées dans un premier temps, jusqu'à preuve du contraire. Près de 2.500 plantes sont nommées chaque année, comme récemment le plus grand nénuphar du monde (Victoria boliviana) ou le "champignon hérisson de la reine" (Hydnum reginae).
The Queen's hedgehog fungus (Hydnum reginae) was named new to science in 2022, and is a tribute to Her Majesty the Queen, Elizabeth II.
— Kew Gardens (@kewgardens) February 8, 2023
Many other species of mushroom have gills, but this one has soft white spines!
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: G. Kibby @RoyalFamily pic.twitter.com/k564T7q6nP
Par ailleurs, les chercheurs évoquent également une trentaine de "points noirs" sur notre planète, des zones encore non explorées et non cartographiées par les botanistes, dans des pays très riches en faune sauvage. Parmi ces zones, le Vietnam ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée : avec à la clé peut-être de nouvelles découvertes, et de quoi atténuer ce constat alarmiste et... déprimant.