Vous aussi, vous vous blessez en courant ? Cela pourrait être lié à votre sommeil, selon les chercheurs

Pour ne pas se blesser lorsque l’on court, il est important d’avoir une excellente hygiène de vie. Et cela passe par un bon sommeil récupérateur, comme le montre cette étude de l’Université d’Australie-Méridionale.

Un bon sommeil est essentiel pour éviter les blessures
Un bon sommeil est essentiel pour éviter les blessures

Courir et dormir, rien ne sert de choisir. Le sport est une activité quotidienne essentielle à notre corps et à son bon fonctionnement. En France, la course à pied est particulièrement prisée. Aujourd’hui, nous sommes environ 12,4 millions d’adeptes à chausser nos baskets par un petit footing et pas moins de 8 millions d’entre nous s’attèlent à la tâche au moins une fois dans la semaine. De très bons chiffres, qui pourtant engendrent des conséquences parfois très pénibles, comme par exemple, des blessures.

Moins de 8 heures de sommeil augmente le risque de blessure de manière considérable

Celles-ci peuvent survenir à cause d’une trop forte intensité dans l’effort, d’une trop grande irrégularité ou encore, tout simplement, d’un mauvais matériel. Sans compter qu’une seule séance suffit pour se blesser. Résultat : “jusqu'à 90 % des coureurs se blessent à un moment ou un autre, ce qui coûte chaque année des millions de dollars à l'économie mondiale”, affirment les professeurs Toon Taris, de l’Université d’Utrecht et Jan de Jonge, de l’Université de technologie d’Eindhoven, aux Pays-Bas.

Extinction des écrans, sieste, heure de coucher régulière… Des bons conseils à mettre en place

Mais alors, pourquoi certains coureurs se blessent plus que d’autres ? L’Université d'Australie-Méridionale s’est penchée sur la question. Grâce à 425 coureurs et à une liste de questions, les chercheurs ont pu établir des données concernant le type d'entraînement, l’alimentation, ou encore, le sommeil des coureurs. C’est d’ailleurs ce point-là que les scientifiques veulent creuser. En effet, si les facteurs récupération et alimentation se révèlent importants pour les sportifs, le sommeil lui, est indubitablement négligé.

“Alors que les coureurs se concentrent spécifiquement sur le kilométrage, la nutrition et les stratégies de récupération, le sommeil a tendance à passer au second plan”, affirment les experts dans leur étude, publiée dans la revue scientifique Applied Sciences. Durée, qualité, troubles existants… Ils veulent tout savoir sur le sommeil des participants à l’enquête. Pour eux, le sommeil est un élément essentiel à prendre en compte si l’on veut éviter un maximum les blessures.

Le mieux : un lieu calme, une faible lumière et un air frais
Le mieux : un lieu calme, une faible lumière et un air frais

Grâce aux résultats, ils ont fini par distinguer quatre types de coureurs. Pas moins de 48 % d’entre eux étaient des “dormeurs réguliers” : bonne qualité de sommeil et durée moyenne. Ensuite, venaient les “mauvais dormeurs”, à hauteur de 37 %. Ceux-là ont une mauvaise qualité de sommeil et dorment peu. Les “dormeurs efficaces” représentaient 8 % de l’échantillon, avec une excellente qualité de sommeil. En bas du classement, les “dormeurs fragmentés” ne représentaient que 7 % avec une durée de sommeil correcte, mais des troubles présents.

Le résultat est clair : les mauvais dormeurs risquent de se blesser deux fois plus que les dormeurs réguliers. “La probabilité de blessures sportives pour le groupe des mauvais dormeurs était de 68 %” explique le professeur Jan de Jonge. L’étude explique même que moins de huit heures de sommeil augmente le risque de blessure. Pour maximiser son sommeil, les chercheurs conseillent des siestes (courtes ou longues), l'extinction des écrans avant le coucher et une heure de coucher régulière.

Référence de l’article :

Pourquoi les coureurs qui dorment mal se blessent deux fois plus