Tricoter réduit le stress et stimule le cerveau : la science confirme cette habitude millénaire

Le tricot et d’autres travaux manuels sont de retour. Mais cette fois, non pas comme de simples passe-temps passagers, mais comme des pratiques aux vertus thérapeutiques et neurologiques. La science confirme que ces habitudes réduisent le stress, renforcent la mémoire et contribuent à maintenir un cerveau en bonne santé.

Tricoter ne fait pas que détendre : cela active le cerveau, améliore l’humeur et renforce le bien-être émotionnel.
Tricoter ne fait pas que détendre : cela active le cerveau, améliore l’humeur et renforce le bien-être émotionnel.

Bien plus qu’une mode vintage ou un passe-temps de grand-mères, le tricot est devenu un outil puissant pour apaiser l’esprit, renforcer le cerveau et se déconnecter — notamment — du monde numérique. Et ce n’est pas nous qui le disons : c’est la neuro­science.

Tricoter est le nouvel antidote à l’hyperconnectivité : cela apaise l’esprit, stimule le cerveau et permet de se reconnecter à soi-même.

En pleine ère de l’hyperconnectivité, alors que les notifications ne nous laissent aucun répit, de plus en plus de jeunes succombent au charme du fait main. Plutôt que de faire défiler leur écran sans fin, ils choisissent la laine, les aiguilles et la patience. Et le mieux dans tout ça : leur cerveau leur dit merci. Le tricot est de retour, avec plus de bienfaits que de likes sur TikTok.

Une génération qui se déconnecte… et tombe amoureuse du fil

De plus en plus de jeunes rejoignent avec enthousiasme des ateliers de tricot et de couture, et cette tendance n’a rien d’un hasard : elle reflète un besoin croissant de se reconnecter à ce qui est tangible, sensoriel et partagé. Et quoi de mieux pour cela que des fils, des couleurs et des éclats de rire ?

Loin d’être une mode passagère, ce retour aux activités manuelles montre que les nouvelles générations se sentent elles aussi parfaitement à l’aise avec de la laine, des aiguilles et une bonne dose de créativité.

Les ateliers en présentiel, les cercles de tricot et même les clubs virtuels sont devenus de véritables refuges pour ralentir, se retrouver et partager avec les autres, tout en créant quelque chose de beau, d’utile et fait main.

Tricoter stimule les deux hémisphères du cerveau et active durablement la dopamine, améliorant ainsi la concentration et l’humeur.
Tricoter stimule les deux hémisphères du cerveau et active durablement la dopamine, améliorant ainsi la concentration et l’humeur.

Saviez-vous que tricoter active simultanément les deux hémisphères du cerveau ? Emily Sharp, thérapeute chez NY Art Therapy, explique que le tricot, en combinant coordination, créativité et répétition, agit comme un véritable massage cérébral. Et ce n’est pas une blague : il a même été comparé à des thérapies comme l’EMDR, utilisées pour réduire le stress.

En plus, cette activité stimule des neurotransmetteurs clés comme la dopamine et la sérotonine — oui, ceux qui sont responsables du bonheur. D’après le neurologue Álvaro Pascual-Leone, de l’université Harvard, tricoter active durablement la dopamine, ce qui aide à améliorer la concentration et à retarder le déclin cognitif.

Encore plus de science ? Une étude publiée en 2024 dans Frontiers in Behavioral Neuroscience a démontré que les activités manuelles stimulent le circuit de récompense du cerveau de manière plus saine que les jeux vidéo ou les réseaux sociaux. Autrement dit, moins de dopamine en folie et plus d’équilibre mental.

Des bienfaits neuroscientifiques qui vont au-delà du stress et de la créativité

Peu importe l’âge : tricoter est bénéfique pour tout le monde. Chez les personnes âgées, cela aide à préserver la plasticité cérébrale et à compenser la perte naturelle de neurones. Ce qui compte, selon Pascual-Leone, c’est de garder le cerveau actif et de lui proposer de nouveaux défis. Vous n’avez jamais tricoté ? Parfait ! Votre cerveau sera ravi de relever ce défi.

Et puis, tricoter n’est pas une activité solitaire. Les cercles de tricot encouragent l’interaction, le sentiment d’appartenance et l’estime de soi. Et surtout : ceux qui le pratiquent se sentent généralement plus heureux et plus satisfaits de leur vie.

Tricoter en groupe renforce l’estime de soi, crée des liens et améliore le bien-être émotionnel.
Tricoter en groupe renforce l’estime de soi, crée des liens et améliore le bien-être émotionnel.

La science le confirme : tricoter régule le système nerveux, stimule la concentration, améliore l’humeur et prévient le déclin cognitif. C’est une activité peu coûteuse, accessible et que l’on peut pratiquer partout. Une mode passagère ? Absolument pas. C’est un véritable investissement dans votre bien-être.

Alors maintenant vous le savez : si vous cherchez un moyen concret de vous déconnecter, de retrouver le calme et de vous reconnecter à votre corps et à votre esprit… la réponse ne se trouve peut-être pas dans une appli. Peut-être, juste peut-être, elle se cache dans une pelote de laine et une paire d’aiguilles ou un crochet.

Référence de l'article :

-Frontiers. Cómo curan las artes: una revisión de los mecanismos neuronales detrás de los efectos terapéuticos de las artes creativas en la salud mental y física.

-INFOBAE. El arte de tejer: más allá de una tendencia, una vía potencial para la salud cerebral.