Selon une étude, les optimistes voient l’avenir d’une manière similaire, contrairement aux pessimistes

Selon une étude, les personnes les plus optimistes le seraient d’une façon plutôt similaire. Contrairement aux personnes plus pessimistes, qui semblent l’être chacune à leur façon. Une étude japonaise montre la différence entre ceux qui voient le verre à moitié plein et ceux qui voient le verre à moitié vide.

L'optimisme, bon pour la santé
L'optimisme, bon pour la santé

Voyez-vous plutôt le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Certains le voient d’une façon ; les autres, de l’autre façon. Après tout, nous sommes tous différents, n’est-ce pas ? Enfin, plus ou moins. Une étude japonaise explique que les personnes optimistes voient l’avenir d’une manière similaire, tandis que les personnes plus pessimistes ont tendance à envisager un futur plus sombre, chacune à leur façon. C’est ça, l’optimisme : être capable de voir l’avenir de façon positive et d’envisager que ce dernier s’accomplira de cette façon.

Sommes-nous optimistes de la même façon ?

Dans Anna Karénine, Léon Tolstoï écrit que “toutes les familles heureuses se ressemblent ; chaque famille malheureuse l’est à sa façon.” C’est précisément le sujet de l’étude, qui reprend d’ailleurs ces premières lignes du roman. Au Japon, des scientifiques de l’Université de Kobe se sont penchés sur la psychologie sociale et les neurosciences cognitives pour ces recherches, publiées dans la revue étasunienne PNAS. Kuniaki Yanagisawa est psychologue et le principal auteur de l’étude. Il explique les résultats.

Un terrain scientifique encore méconnu

« Les optimistes semblent utiliser un cadre neuronal commun pour organiser leurs pensées sur l’avenir, ce qui reflète probablement un style de traitement mental similaire plutôt que des idées identiques. » Pour cette étude, le scientifique et son équipe ont demandé à 87 participants de répondre à un questionnaire. L’objectif est simple : déterminer leur degré d’optimisme. Ils devaient notamment penser à plusieurs scénarios quant à l’avenir, certains de façon positive et d’autres, de façon négative.

Les résultats sont particulièrement intéressants. Pour les personnes optimistes, on remarque des schémas neuronaux identiques dans le cortex préfrontal médian. Pour les plus pessimistes, en revanche, ces schémas fluctuent bien plus. En somme, les optimistes partagent une sorte de modèle cognitif avec les autres personnes optimistes, car ils partagent des objectifs communs. Contrairement à eux, les pessimistes voient l’avenir chacun à leur manière et, lorsqu’il s’agit d'interpréter leurs inquiétudes, ces dernières varient.

Les pessimistes s'inquiètent plus de l'avenir
Les pessimistes s'inquiètent plus de l'avenir

Conséquence : une réussite sociale bien plus importante chez les plus optimistes d’entre nous. Leur capacité à se satisfaire de leur position sociale leur permet d’avoir un cercle ou plusieurs cercles sociaux plus larges. Cela impacte notamment sur leur santé physique et psychologique. Les experts ont également vu que les schémas des optimistes sont différents entre les pensées négatives et positives. Ces personnes sont plus à même de faire la différence entre le positif et le négatif.

Pour le psychologue, « l’optimisme n’implique pas une réinterprétation positive des événements négatifs. Au contraire, les personnes optimistes traitent généralement les scénarios négatifs de manière plus abstraite et psychologiquement distante, atténuant ainsi leur impact émotionnel. » En d’autres termes, les optimistes ne ressentent aucun intérêt à envisager le pire, ce qui explique leur capacité à poursuivre leurs objectifs de façon plus assidue.

Référence de l’article :

Personnes optimistes : une signature cérébrale commune lorsqu’elles pensent à l’avenir, révélée dans une étude