Été 2018 : plus de soleil à Dijon qu'à Nice !

Alors que le mois d'août touche à sa fin, il est temps de faire un premier bilan de l'été météorologique (juin-juillet-août). D'après Météo-France, il s'agit du deuxième été le plus chaud depuis le début des mesures en France.

Dijon
Les heures d'ensoleillement ont été plus nombreuses dans la capitale des Ducs que sur la Côte-d'Azur cet été.

L'été 2018 restera dans les annales. Météo-France a confirmé ces derniers jours qu'il s'agit d'ores et déjà du deuxième été le plus chaud de l'histoire en France, juste après 2003 et avant l'été 2017. Concrètement, l'ensoleillement a été excédentaire, particulièrement sur les régions du nord et du centre. Côté températures, on notera surtout le nombre record de journées de chaleur (> 25 degrés).

Plus de soleil au nord qu'au sud !

D'après les calculs de Météo-France, il valait mieux être dans le nord et le centre de la France que près de la Côte-d'Azur pour profiter du soleil cet été. En effet, des records d'ensoleillement ont été battus dans de nombreuses villes du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté.

Par exemple à Strasbourg, le soleil a brillé 609h entre la fin juin et la fin août, battant le précédent record de 586h en 1971. Sur la même période, à Dijon, l'ensoleillement a atteint 666h ! C'est 11 heures de plus que Nice, avec 658h cet été.

Cette situation s'explique entre autres par les nombreuses vagues orageuses qui ont touché les régions du sud cet été. Cela s'observe particulièrement près des Pyrénées où l'ensoleillement est largement déficitaire. A contrario, près des côtes de la Manche, l'ensoleillement affiche +20% cet été. Dans ces régions, malgré un mois d'août en demi-teinte, les mois de juin et juillet ont été particulièrement ensoleillés.

Record de jours de chaleur

L'autre élément qui caractérise cet été est la chaleur. Comme indiqué plus haut, la période juin-juillet-août 2018 est la deuxième plus chaude de l'histoire des relevés météo en France. La moyenne des températures en France est de 22 degrés sur cette période, soit un peu moins qu'en 2003 où on avait observé 23,1 degrés.

L'élément marquant restera la canicule de la fin juillet / début août. Les températures ont parfois dépassé les 40 degrés dans le Gard et de nombreux records de températures absolus ont été battus. A Lille, il n'avait jamais fait aussi chaud avec 37,6 degrés le 27 juillet. Les températures nocturnes ont également été remarquables, comme à Perpignan où le mercure n'est pas descendu sous les 30 degrés la nuit du 3 au 4 août.

Plus globalement, c'est le nombre de jours de chaleur qui a été notable cet été. On parle de "jour de chaleur" lorsque le mercure dépasse les 25 degrés l'après-midi. Cela est arrivé plus de 80 fois depuis le début de l'année à Paris, battant le record absolu de 2003 sur la même période avec 75 jours.

A Lyon, au mois de juillet, le mercure a dépassé les 30 degrés près de 21 jours sur 31 ! Le département du Rhône est d'ailleurs resté près de deux semaines en alerte orange canicule.

Une petite sécheresse de surface

Un fort ensoleillement traduit forcément un manque de précipitations. En effet, excepté quelques vagues orageuses touchant principalement le sud de la France, les pluies ont été peu abondantes, notamment au début de l'été.

Heureusement, les nappes phréatiques ont profité d'un hiver très pluvieux, permettant à ces dernières de se recharger complètement. On parle donc de sécheresse de surface, puisqu'en profondeur les sols restent relativement humides du fait du bon niveau général des nappes. L'évolution de la situation dépendra maintenant de l'automne à venir...

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