Alerte : de plus en plus d'éoliennes : l'air va-t-il finir par ne plus souffler ?

Dans le cadre de la transition énergétique, nous passons des combustibles fossiles aux méthodes qui nous permettent d'extraire de l'énergie de notre environnement. Cela se fait à la fois par le biais d'installations solaires et de parcs éoliens. Ici, la question se pose : cette énergie est-elle vraiment renouvelable ou finirons-nous par retirer tout le vent de l'atmosphère ? Nous mettons les choses en perspective et comparons les besoins énergétiques de l'humanité avec l'énergie solaire et éolienne disponible.

Le nombre d'éoliennes ne cesse d'augmenter : le vent finira-t-il par être complètement aspiré ?
Le nombre d'éoliennes ne cesse d'augmenter : le vent finira-t-il par être complètement aspiré ?

En passant aux énergies renouvelables, nous mettons en place les bases d'une alimentation énergétique sûre et respectueuse de l'environnement. Mais nos sources d'énergie sont-elles vraiment renouvelables ? Si nous continuons à extraire toujours plus de vent de l'atmosphère, n'est-il pas logique que l'atmosphère finisse par s'arrêter ? D'où vient le nouveau vent ?

Les opposants à la transition énergétique utilisent souvent le terme de ralentissement du vent maritime dans les réseaux sociaux. Pomper le vent est censé arrêter les systèmes de circulation existants et même favoriser des périodes de chaleur plus longues en été. Pour comprendre ce sujet, il vaut la peine de jeter un coup d'œil au bilan énergétique de notre système terrestre.

Le vent est renouvelable

La conclusion importante à tirer : oui, le vent est effectivement renouvelable. Les vents se forment dans notre atmosphère en raison de différences de pression et de température, qui sont à leur tour causées par des différences de rayonnement. Un exemple ? Les alizés ! Ils se forment parce qu'à l'équateur, plus précisément le long de la zone de convergence intertropicale, le rayonnement solaire est maximal. L'air y est chauffé et monte. Donc, l'air des tropiques et des subtropiques habituels doit suivre. Un autre exemple : les vents thermiques. Ils se forment en raison du chauffage et du refroidissement différentiels au bord des lacs de montagne.

Alors que nous sommes capables de convertir le vent en énergie électrique, il est important de comprendre que le vent lui-même est déjà une forme transformée d'énergie solaire. Notre seule source d'énergie externe (significative) est le soleil.

L'énergie solaire suffit-elle pour nous tous ?

La question n'est donc pas encore résolue, mais simplement déplacée. En fin de compte, nous transformons une partie de l'énergie solaire en énergie électrique pour répondre à nos besoins. D'une part directement par des installations solaires, d'autre part indirectement via des éoliennes. Mais quelle quantité d'énergie le soleil nous fournit-il ?

À l'extérieur de l'atmosphère, le rayonnement solaire nous atteint avec une densité de puissance d'environ 1360 W/m². Ce nombre est appelé la constante solaire, bien qu'il ne soit pas vraiment constant, mais sujet à certaines fluctuations en fonction de l'activité solaire. Cependant, toute cette puissance ne pénètre pas jusqu'au sol. D'une part, le soleil ne brille pas partout en même temps, d'autre part, il ne brille pas toujours à angle droit. En plus, les nuages et les aérosols réfléchissent une partie de l'énergie solaire dans l'atmosphère.

En moyenne, l'apport énergétique du soleil dans le système terrestre est d'environ un quart de la constante solaire, soit 340 W/m². Avec une surface terrestre de 510 millions de km², le soleil alimente donc en moyenne avec une puissance de 170 pétawatts. La population mondiale nécessite une puissance moyenne d'environ 17 térawatts. Le soleil nous fournit donc 10 000 fois la quantité d'énergie dont nous avons besoin en tant qu'humanité entière.

On peut donc être tranquille en ce qui concerne la quantité disponible d'énergie éolienne et solaire. À l'échelle mondiale, l'influence est bien trop faible pour avoir un impact perceptible.

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