Comment éviter de pleurer en coupant des oignons ? Des scientifiques apportent la réponse !
Qui n'a pas déjà testé des techniques plus ou moins insolites pour limiter la sécrétion de larmes en coupant des oignons ? Selon des chercheurs américains, la solution la plus efficace serait toutefois liée au tranchant de la lame du couteau utilisé.

Nombreuses sont les techniques pour limiter la sécrétion de larmes lorsque nous coupons des oignons, certaines se montrant plus efficaces que d'autre. Des chercheurs se sont néanmoins penchés sur la question et ont trouvé LA solution miracle.
Des techniques plus ou moins insolites
Vous le savez et peut-être même l'appréhendez lorsque vous vous attaquez à une recette incluant des oignons, les larmes vont couler lorsque vous commencerez leur découpe. Non pas par tristesse de s'attaquer à ces légumes inoffensifs mais plutôt en raison d'une réaction naturelle de notre corps à une molécule particulière contenue dans les oignons.
Vous pouvez également, si vous n'avez pas peur du ridicule, réaliser votre recette avec un masque ou des lunettes de plongée, technique très efficace pour éviter les larmes mais qui présente quelques risques pour la découpe si de la buée se forme dans votre instrument de protection. Enfin, sachez qu'il serait apparemment efficace de réaliser la découpe d'un oignon avec .. une allumette à moitié brûlée entre les dents. À vérifier tout de même.
Est-ce que @caromargeridon a trouvé la meilleure astuce pour ne pas pleurer en coupant des oignons ? @Mory_Sacko_ a la réponse ! #CuisineOuverte, c'est ce soir à 20.30 ! pic.twitter.com/n08G2v6rkJ
— Ancien compte France 3 (@AnciencompteF3) June 3, 2023
Il est donc facile de se perdre avec la multitude de méthodes se voulant miracles pour limiter la réaction de notre corps à la découpe de ces légumes, d'autant que certaines ont parfois l'air vraiment tirées par les cheveux. Néanmoins, des chercheurs de l'université Cornell aux États-Unis ont décidé de s'attaquer à ce problème et de trouver la solution la plus efficace.
L'importance de la lame
Dans leur étude publiée sur Arxiv, les chercheurs ont expliqué s'être concentrés sur l'oxyde de propanethial, la fameuse substance chimique que produit l'oignon lorsqu'il est découpé et celle qui nous cause tant de soucis.
En effet, l'oxyde propanethial est connu pour stimuler les nerfs responsables de la production de larmes, ce qui explique que celles-ci deviennent incontrôlables lorsque nous découpons des oignons. Autrement dit les oignons produisent leur propre sorte de substance lacrymogène, qu'ils libèrent lorsqu'ils sont coupés ou écrasés, un mécanisme qui est à la base surtout destiné à dissuader les insectes de les manger.
Ainsi, les chercheurs américains se sont concentrés sur cette substance et, grâce à des techniques innovantes, ont pu visualiser la manière dont les oignons se déforment au contact d'un couteau et la façon dont ces gouttelettes d'oxyde propanethial sont expulsées dans le même laps de temps.
À l'inverse, les lames épaisses ou émoussées, en provoquant une accumulation de pression avant de découper l'oignon en question et ainsi de libérer brutalement de l'oxyde de propanethial dans l'air, produisent jusqu'à 40 fois plus de particules, ce qui multiplie donc nos chances de pleurer. Également, mieux vaut ne pas découper l'oignon rapidement dans ce cas, la quantité de gouttelettes étant encore multipliée par 4 selon l'étude en question.
Une lame très aiguisée est donc LA technique la plus efficace pour limiter le risque de pleurs en découpant des oignons, et c'est scientifiquement prouvé ! Enfin, sachez également que les scientifiques en charge de cette étude estiment que les gouttelettes jaillissant des légumes crus lors de la découpe peuvent propager des agents pathogènes (comme la salmonelle). Utiliser une lame aiguisée limitant leur nombre et leur cinétique permet donc également de diminuer grandement le risque de contamination.
Référence de l'article :
Des scientifiques ont découvert le secret pour couper des oignons sans pleurer (c’est une question de physique) !, Futura-Sciences (21/05/2025), Nathalie Mayer