Nous serons 8 milliards d'êtres humains sur Terre avant 2023 !

Nous n'aurons jamais été aussi nombreux dans le monde. À partir du 15 novembre, nous serons "un milliard d'êtres humains en plus qu'en 2010, deux milliards de plus qu'en 1998 et cinq milliards et demi de plus qu'en 1950", selon le journal LeMonde. Au total, nous serons huit milliards d'habitants sur Terre à la mi-novembre selon l'ONU.

C'est à l'occasion de la journée mondiale de la population, le 11 juillet, que l'Organisation des Nations Unies a choisi de sortir cette projection basée sur leurs dernières données démographiques. Actuellement, la population mondiale augmente à son rythme le plus lent depuis 1950 selon l'organisme onusien.

Seulement "une chance sur deux" que la courbe s'inverse avant la fin du siècle même si les démographes onusiens estiment qu'il est "sûr à 95%" que nous serons entre 8,9 et 12,4 milliards d'ici 2100. 8 milliards en 2023, 10 milliards en 2059 et jusqu'à 10,4 milliards de terriens dans les années 2080.

En cause ? Une baisse importante de la fécondité dans les pays dit développés selon l'ONU : "deux tiers de la population mondiale vivent dans un pays ou zone où la fécondité au cours de la vie est inférieure à 2,1 naissances par femme, soit à peu près le niveau requis pour une croissance zéro à long terme pour une population à faible mortalité", indique le rapport.

La croissance démographique des prochaines décennies interviendra principalement dans "les pays d'Afrique subsaharienne qui devraient contribuer à plus de la moitié de l'augmentation prévue jusqu'en 2050." Au total, 8 pays sont concernés : République démocratique du Congo, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Inde, du Nigeria, du Pakistan, des Philippines et de la Tanzanie.

Une naissance sur deux aura lieu en Afrique d'ici 2050. Pourtant, ce n'est pas sur ce continent que l'on trouve le pays le plus peuplé de la planète. En 2023, l'Inde dépassera la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde. Selon l'étude, ils seront 1,668 milliard d'indiens contre 1,317 milliard de chinois en 2050.

L'importante croissance démographique dans ces régions du monde s'explique par "l'augmentation du nombre d'individus en âge de procréer" cumulée à la baisse du taux de mortalité maternelle et infantile. L'étude de l'ONU explique que cette croissance "s'est accompagnée d'une évolution marquante des taux de fécondité, d'une urbanisation grandissante et d'une accélération des migrations".

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU n'a pas manqué de s'exprimer face à cette situation "Alors que nous anticipons la naissance du huit milliardième habitant de la Terre", ceci est "un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète et un moment pour réfléchir sur les points où nous ne respectons toujours pas nos engagements les uns envers les autres."