Météo des forêts : quelles régions sont les plus à risque pour les incendies cet été ?

Ce jeudi, qui a marqué le début officiel de l’été météorologique, a été aussi synonyme de lancement de la « météo des forêts » annoncée en fin d’année dernière par le président de la République. On fait le point sur les risques pour ces prochains mois, en fonction des régions.

Avec l'arrivée du mois de juin, les autorités se mettent en alerte face au risque d'incendies pour l'été.
Avec l'arrivée du mois de juin, les autorités se mettent en alerte face au risque d'incendies pour l'été.

Sous l’effet du changement climatique, la majeure partie du territoire métropolitain est désormais vulnérable aux incendies de forêts et de végétation. Selon les dernières statistiques, près de neuf départs de feux sur dix sont d’origine humaine et la plupart sont déclenchés par imprudence. Ainsi, l’organisme météo national a lancé le 1er juin, avec l'appui du ministère de la Transition écologique, la « météo des forêts », une carte indiquant chaque jour le niveau de danger de feu par département pour le lendemain et le surlendemain. L’échelle se compose quatre couleurs : vert (risque faible), jaune (risque modéré), orange (risque élevé) et rouge (risque très élevé).

L’objectif de ce nouveau dispositif est d’informer et de sensibiliser les Français au risque d’incendies afin qu’ils adoptent les bons réflexes pour éviter les départs de feux. Cette prévision d’un nouveau genre est réalisée à partir des observations quotidiennes et prend en compte l’évolution plusieurs paramètres météorologiques tels que la température, la pluie, la force du vent ou encore le taux d’humidité dans l’air. L’état de sécheresse de la végétation est également suivi de près, l’occasion de faire le point sur les régions les plus à risque pour ces prochaines semaines.

Risque très élevé dans le sud et le sud-est

Si le risque de départs de feux s’analyse quotidiennement en fonction des conditions météo du moment, certaines régions se montrent nettement plus exposées que d’autres, notamment en raison de la sécheresse. Ainsi, en ce début d’été météorologique, les départements méditerranéens figurent parmi ceux où le risque d’incendies est le plus important actuellement. Les récents départs de feux témoignent d’ailleurs de la dangerosité de la situation entre la vallée du Rhône, le Languedoc, le Roussillon, la Provence et la Côte d’Azur et ce, malgré les orages qui ont pu apporter un peu de pluie ces derniers jours.

Malgré les précipitations liées aux orages des prochains jours, le risque s'annonce élevé cet été dans les départements méditerranéens.
Malgré les précipitations liées aux orages des prochains jours, le risque s'annonce élevé cet été dans les départements méditerranéens.

Comme l’année dernière, il faut donc s’attendre à une situation difficile dans ces secteurs. En fonction du niveau des températures, de l’ensoleillement mais aussi, et surtout, en fonction du vent. Ces régions sont ainsi particulièrement exposées au mistral et à la tramontane, des vents de terre qui assèchent encore un peu plus la végétation et qui peuvent souffler très fort et sur de longues périodes. Les régions centrales telles que le Berry, la Sologne ou encore la Bourgogne méritent également toute notre attention avec une sécheresse qui continue à s’aggraver en ce début d’été.

L’ouest moins exposé que l’année dernière

Il y a quand même quelques bonnes nouvelles à l’aube de la saison chaude. Elles concernent l’ouest du pays qui avait été durement touché l’année dernière, entre les méga-feux de Gironde, à La Teste-de-Buch et à Landiras ; les incendies hors norme pour la Bretagne, dans les monts d'Arrée et en forêt de Brocéliande mais aussi ceux qui ont touché la Sarthe et le Maine-et-Loire. Cette année, le risque s’annonce moins important grâce aux précipitations du printemps. Dans certains départements, les eaux de surface sont même repassées au-dessus de la normale, comme dans les Landes, le Gers, le Morbihan ou encore le Finistère.

Malgré un été annoncé plus chaud et plus sec que la normale, celui-ci est abordé avec un peu moins d’inquiétude que l’année dernière. Mais attention à ne pas trop s’emballer non plus : la situation peut également vite se dégrader, en témoigne la longue période sans précipitation dans la moitié nord du pays dont l’issue n’est toujours pas en vue selon les modèles de prévision…

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