Le premier sanctuaire d'Europe pour éléphants à la retraite se trouve en France !
Gandhi et Delhi, voici les noms des deux premières résidentes du Elephant Haven European Elephant Sanctuary qui accueille depuis 4 ans des pachydermes à la retraite, après des décennies passées dans des zoos ou des cirques.

Douches, massages, pédicures, les éléphants recueillis au Elephant Haven European Elephant Sanctuary ont droit aux meilleurs soins. Gandhi et Delhi, éléphantes d'Asie, y sont désormais libres de couler des jours heureux loin des enclos des parcs zoologiques et des pistes de cirque.
Interdiction des animaux sauvages dans les cirques en 2028
Dans trois ans en France, les cirques itinérants n'auront plus le droit de se produire avec des animaux sauvages. Mais alors que deviendront-ils ? C'est à ce problème qu'on voulu répondre Sofie Goetghebeur et Tony Verhulst, cofondateurs du sanctuaire et tous deux anciens soigneurs d'éléphants dans des parcs animaliers.
Le couple de Belges a réalisé son rêve de construire un havre de paix et de verdure pour éléphants a la retraite. Sofie Goetghebeur explique le choix de s'être installés dans cette région, au sud de Limoge : « le Limousin, c’est vert toute l’année et il y a beaucoup d’eau, du foin, des branches », des éléments indispensables au bien être des éléphants.
Joyeux 42ème anniversaire, chère Delhi!https://t.co/6go8DX3fqN pic.twitter.com/3rW36gBKql
— Elephant Haven (@elephanthaven) August 24, 2025
Gandhi, aujourd'hui âgée de 56 ans, est arrivée en 2021 et a été la première résidente du Elephant Haven. Arrachée à la vie sauvage à 4 ans, probablement en Thaïlande, elle a passé 25 ans au Zoo de Givskud, au Danemark, avant d'atterrir au Zoo de Pont-Scorff en Bretagne.
Delhi, née en 1983 au Vietnam, a elle été transférée de son environnement naturel vers le zoo d'Ústi nad Labem en République Tchèque. Elle y passe toute sa vie jusqu'à ce qu'Elephant Haven la découvre et décide de lui offrir une retraite méritée aux cotés de Gandhi.
Les deux éléphantes recueillies au sanctuaire n'ont pas été choisies au hasard. Chacune souffre de maux liés à leur âge. « Ce sont des éléphants qui ont des problèmes de santé. De l'arthrose, ce genre de choses. C'est la vieillesse, comme nous », explique Sofie Goetghebeur à France Info. Et pas question de les renvoyer dans leur pays d'origine, « trop risqué », elles pourraient ne pas survivre au voyage.
Un site qui repose essentiellement sur les dons
Grand de 29 hectares, le site né d'un projet solidaire, fonctionne aujourd'hui grâce à une cinquantaine de bénévoles. Ils ont besoin de bâches, de nourriture comme du foin et des bananiers ou encore de matériel agricole. Plusieurs centaines d'éléphants seraient aujourd'hui en captivité en Europe et peu de solutions existent à ce jour pour leur offrir une seconde vie.