« La couche d'ozone guérit » : elle devrait se reconstituer aux alentours de 2050 selon l'ONU
Le trou dans la barrière protectrice de la Terre continue de se réduire. Situé au-dessus de l'Antarctique, sa taille était plus petite en 2024 que ces dernières années. Pour l'ONU, il s'agit « d'une nouvelle scientifique encourageante pour la santé des populations et de la planète. »

« Aujourd'hui, la couche d'ozone guérit » a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies (ONU), ce 16 septembre. Selon un bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique était plus petit en 2024 que ces dernières années et il est appelé à disparaître dans les prochaines décennies.
Une bonne nouvelle pour les écosystèmes
La couche d’ozone stratosphérique devrait retrouver ses valeurs des années 1980 d'ici 2050, précise l’organisation, qui se réjouit « d'une nouvelle scientifique encourageante pour la santé des populations et de la planète. » Ce bouclier protecteur, située entre 10 et 50 km au-dessus de la Terre, a en effet pour rôle principal de filtrer les rayons ultraviolets du soleil responsables de cancers, voire d'altération du système immunitaire et de l'ADN des êtres vivants.
Au cours des dernières décennies, la coopération mondiale a permis à l'ozone de se reconstituer. Selon l’OMM, la tendance positive que l'on peut observer « reflète le succès de l’action internationale ». Elle ajoute cependant que « le faible niveau d’appauvrissement de la couche d’ozone observé en 2024 est en partie dû à des facteurs atmosphériques naturels ».
«Aujourd'hui, la couche d'ozone guérit», a commenté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. https://t.co/deVgjxWTw9 pic.twitter.com/p9bg50FpeG
— Le Figaro (@Le_Figaro) September 16, 2025
« Cette avancée nous rappelle que lorsque les nations tiennent compte des avertissements de la science, des progrès sont possibles », a commenté Antonio Guterres. Ce sont les chlorofluorocarbones, autrefois largement utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs, qui ont été identifiés dans les années 1970 comme principaux responsables de l’amincissement de la couche d’ozone et de la création, chaque année, de trous.
Celui situé dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, le plus vaste, réapparaît tous les printemps. Il a atteint en 2024 son pic le 29 septembre, avec une masse déficitaire d’ozone de 46,1 millions de tonnes, un niveau inférieur à la moyenne établie sur la période 1990-2020.
Des produits chimiques éliminés à 99%
Selon l’OMM, le protocole de Montréal, signé en 1987, a permis d’éliminer à ce jour plus de 99 % de la consommation et de la production de la plupart des produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone.
Comme le rapporte le journal Le Monde, l’ONU Environnement déclarait en 2023, que « si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 [avant l’apparition du trou] d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde ».