Fin de l’été : une canicule est-elle encore possible ?

Alors qu’une énième hausse de la température se produit cette semaine, avec à la clé le retour de fortes chaleurs dans de nombreuses régions, peut-on encore craindre une canicule en cette fin d’été ? Ou la page des vagues de chaleur peut-elle être définitivement tournée pour cette année ?

Soleil et chaleur sont au rendez-vous cette semaine dans la plupart des régions, avec un pic attendu mercredi.
Soleil et chaleur sont au rendez-vous cette semaine dans la plupart des régions, avec un pic attendu mercredi.

Si l’été météorologique se termine officiellement le 31 août, la saison astronomique de son côté se poursuit encore quelques semaines. Dans le contexte de sécheresse historique et de vagues de chaleur à répétition que nous connaissons depuis plus deux mois, l’été est-il en train de se terminer ou au contraire, n’a-t-il pas dit son dernier mot ? Avec la nouvelle hausse des températures de cette semaine, la chaleur va de nouveau nous accompagner avec une intensité plus marquée au sud et de façon plus durable près de la Méditerranée.

Nouveau pic de chaleur cette semaine

Cette hausse du mercure entamée lundi va se poursuivre jusqu’en milieu de semaine. Ainsi, ce mardi après-midi, les maximales atteindront ou dépasseront les 30°C de l’Île-de-France au Grand Est, en vallée du Rhône et du quart sud-ouest aux régions du Midi méditerranéen. Il fera 34°C à Perpignan, Montpellier et Marseille avec des pointes à 35°C seront possibles entre le Gard et l’Hérault. La journée de mercredi s’annonce quant à elle comme la plus chaude de la semaine avec plus de 30°C dans quasiment toutes les régions. Les valeurs afficheront quelque 33°C à Paris, Tours, Bourges, Nevers ou Reims, 34 à Limoges, 35 à Auch ou encore 36°C à Agen, Toulouse et Montauban.

Avec des maximales comprises entre 30 et 36°C, la journée de mercredi sera la plus chaude de la semaine.
Avec des maximales comprises entre 30 et 36°C, la journée de mercredi sera la plus chaude de la semaine.

Qui dit pic de chaleur, dit courte durée. Ainsi, avec l’arrivée des orages dans l’ouest jeudi, les températures chuteront de 6 à 8°C en l’espace de 24 heures pendant que les fortes chaleurs se maintiendront ailleurs avec jusqu’à 35°C voire plus à Paris, Orléans, Lyon ou Montélimar. Vendredi, le risque orageux progressera, repoussant ainsi la masse d’air chaud vers le flanc est et près de la Grande Bleue où le mercure pourrait même gagner quelques degrés, atteignant 37 à 38°C à l’ombre. C’est donc à nouveau près de la Méditerranée où cet épisode sera le plus intense et le plus durable.

Une probabilité de canicule de plus en plus faible

Avec des nuits de plus en plus longues et un soleil qui ne chauffe pas autant qu’au début de l’été, la probabilité de connaître une véritable canicule en septembre est faible. Le dernier cas remonte à septembre 1987 (entre le 16 et 19). De fortes chaleurs avaient alors concerné la moitié sud, atteignant par endroits les seuils de canicule. Sans aller jusque-là, des vagues de chaleur sont encore possible à cette période de l’année. Ainsi, en 1947, l'été le plus chaud du XXème siècle s'est prolongé en septembre par une nouvelle vague de chaleur du 10 au 19.

En 2006, après la canicule de juillet, les températures avaient de nouveau affiché des niveaux remarquables en septembre avec 35,4°C relevés à Nîmes le 3 ou encore 32,9°C à Caen le 11. Autre exemple, en 2016, de nombreux records mensuels avaient été battus avec 36,2°C à Nîmes le 4, 38,7°C à Biarritz le 7, 38°C à Dax et Saint-Jean-de-Luz le 12, 33°C à Rouen et 31°C à Nancy le 13... Par ailleurs, d'autres vagues de chaleur parfois sévères ont été recensées au début du XXème siècle, comme du 1er au 13 septembre 1911, prolongeant ainsi un été caniculaire et meurtrier…

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