Alerte : 2024 pourrait devenir l'année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde

D'après une récente publication de l'organisme Berkeley Earth, l'année 2024 pourrait se montrer historique en terme de températures à travers le monde, possiblement la plus chaude jamais enregistrée.

Des températures restant anormalement élevées en ce début d'année

L'année 2023 s'était montrée exceptionnellement chaude à l'échelle de la planète. Avec une anomalie de +1,48°C par rapport à l'ère préindustrielle, celle-ci fut la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météorologiques, devant l'année 2016, précédente détentrice du record. Cette valeur fut d'ailleurs particulièrement proche du seuil symbolique de +1,5°C de réchauffement planétaire fixé par l'accord de Paris en 2015.

Ce début d'année 2024 est malheureusement dans la même continuité. Le mois de janvier 2024 fut d'ailleurs le plus chaud jamais enregistré à l'échelle de la planète. Celui-ci a présenté une température moyenne de +13,14°C, soit +0,12°C que le mois de janvier 2020, qui détenait jusqu'ici le record et +0,70°C au-dessus des normales de la période 1991-2020. Par rapport à l'ère préindustrielle, le constat est encore plus chaud puisque janvier 2024 a présenté une anomalie de température de +1,66°C.

Depuis le début de l'année, les températures moyennes mondiales sont régulièrement situées à des niveaux records, parfois même très largement au-dessus durant la première quinzaine du mois de février. La température moyenne de la surface des océans est également située largement au-dessus des records depuis le début de l'année.

Ainsi, l'année 2024 débute sur les chapeaux de roue en terme d'anomalies de températures à l'échelle de la planète et il est probable que cette tendance se poursuive dans les prochains mois d'après certains organismes spécialisés.

2 chances sur 3 pour que 2024 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée

D'après Berkeley Earth, il est fortement probable que l'année 2024 devienne la plus chaude sur Terre depuis le début des relevés météorologiques. L'organisme spécialisé dans les données climatiques a en effet annoncé que la probabilité que ce soit effectivement le cas s'élève aujourd'hui à 60% avec les données disponibles.

Si ce n'est pas le cas, il est également fortement probable que celle-ci se classe juste derrière 2023, pour le moment la plus chaude. Selon les calculs de cet organisme, il n'y aurait que 1% de chance que 2024 soit seulement classée 3ème dans le classement, derrière 2023 et 2016 donc.

Pour arriver à cette conclusion, Berkeley Earth a pris en compte l'accélération constante du réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre sur la planète (qui n'ont jamais été aussi élevés qu'en 2023) ainsi que les cycles naturels comme la mise en place du phénomène El Niño, persistant depuis l'année dernière.

Selon ce même organisme, il est également très probable (75% de risques) pour que 2024 se termine avec un seuil de réchauffement planétaire supérieur à +1,5°C par rapport au niveau préindustriel, ce qui voudrait dire qu'un seuil symbolique historique serait franchi en 2024 alors que celui-ci avait déjà été fortement approché en 2023.

De petites incertitudes persistent toutefois, notamment en liaison avec la mise en place prévue du phénomène climatique de La Niña, qui engendre en général un léger refroidissement à l'échelle de la planète au contraire d'El Niño. Celui-ci devrait s'enclencher à partir du mois de juin, mais le refroidissement ne devrait être perceptible que quelques mois plus tard autour de la fin d'année. Ainsi, plus La Niña se déclenchera tardivement, plus le risque de voir une année 2024 historique en terme de températures sur Terre sera élevé.