Et si le pacemaker de demain était miniature et biodégradable ? Ces scientifiques l’ont fait !
Des scientifiques américains ont fabriqué un dispositif d’un tout nouveau genre : le pacemaker biodégradable. Grâce à sa toute petite taille et à sa dissolution naturelle dans le corps, les patients ne nécessitent plus d’opérations chirurgicales pour l’implantation ou pour le retrait du pacemaker. Une avancée significative, car les risques sont également liés à ces interventions.

Un pacemaker biodégradable. Non, ce n’est pas de la science-fiction, mais bien le nouveau dispositif conçu par des chercheurs de l’université Northwestern, près de Chicago, aux Etats-Unis. Ce dernier mesure 1,8 mm de large, 3,5 mm de long et 1 mm d’épaisseur. En somme, sa taille est comparable à celle d’un grain de riz. Et le plus incroyable : ce pacemaker se dissout dans le corps une fois son rôle terminé, ce qui rend inutile l’intervention qui consiste à retirer le pacemaker.
Un pacemaker pas plus gros qu’un grain de riz
Une véritable avancée en matière de santé, car cette opération comporte plusieurs risques, tels que la formation de caillots, les hémorragies ou encore, les infections. Grâce à ce nouveau pacemaker, les personnes souffrant de malformation cardiaque pourraient voir le parcours santé facilité, car aucune intervention chirurgicale ne serait nécessaire. En effet, sa petite taille rend l’intégration de ce dernier faisable grâce à un simple cathéter.
Un dispositif qui se dissout naturellement dans le corps du patient
Même chose, donc, pour la fin de l’usage du pacemaker. Puisqu’il se désagrège dans le corps, l’ablation devient obsolète, contrairement aux pacemakers utilisés actuellement en médecine, composés d’une batterie, de câbles et d’électrodes. Mais alors, comment fonctionne ce nouveau prototype ? En fait, ce dispositif est relié à une lumière infrarouge, qui est diffusée par un petit appareil, pas plus gros qu’une pièce de monnaie, placé sur la poitrine.
Si les battements de cœur deviennent irréguliers, la lumière s’allume et envoie un signal pour prévenir le pacemaker qu’il doit se mettre en marche. C’est la fréquence de cette lumière et de ses flashes qui définit la cadence des stimulations électriques reçues par le cœur du patient. À l'origine, ce nouveau pacemaker, alimenté par une cellule voltaïque, fonctionnait avec des ondes radio, mais grâce à l’usage de lumière à la place, les scientifiques ont pu rendre l’objet beaucoup plus petit.

Ce dispositif pourrait être une véritable révolution pour la médecine de demain. Il est particulièrement encourageant pour les nouveaux nés, atteints de maladies cardiaques. Il pourrait se révéler être une solution temporaire pour ces bébés, le temps que le cœur puisse se stabiliser. En général, ce processus dure une semaine. Mais pas de précipitation ! Ce pacemaker est encore en phase de test. Pour l’instant, les chercheurs ne l’ont utilisé que sur des animaux et des cœurs humains prélevés.
Les médecins sont néanmoins assez optimistes et envisagent que d’autres types de patients puissent bénéficier de ce pacemaker, comme les personnes adultes ayant des problèmes de rythme cardiaque. Enfin, ce dispositif pourrait également être la réponse au traitement d’affections neurologiques, dans un futur plus lointain. Quant à la commercialisation, certains scientifiques envisagent cela dans environ cinq ans, si tous les voyants sont au vert.
Référence de l’article :
À Chicago, des chercheurs conçoivent un pacemaker miniature et biodégradable