Tempête extratropicale Alex : quelles conséquences pour la France ?

Le premier phénomène cyclonique de la saison a été nommé dans les Caraïbes. Il s’agit de la tempête tropicale Alex située au nord des Bermudes et qui va être prochainement reprise par la circulation perturbée de l’Atlantique Nord. Elle devrait ensuite atteindre l’Europe d’ici ce week-end.

La tempête tropicale Alex s'éloigne des Bermudes et va être reprise par la circulation générale de l'Atlantique Nord.
La tempête tropicale Alex s'éloigne des Bermudes et va être reprise par la circulation générale de l'Atlantique Nord.

Alors que la saison cyclonique dans l’Atlantique Nord a officiellement débuté le 1er juin dernier, voici (déjà) le premier phénomène qui a pris naissance dans la mer des Caraïbes. Plusieurs universités prévoient d’ailleurs une activité au-dessus de la normale. Celle de Caroline du Nord annonce par exemple entre 17 et 21 tempêtes nommées et 7 à 9 ouragans dont 3 à 5 ouragans majeurs. L’un des paramètres qui laisse craindre une saison active est la température de la mer qui est actuellement supérieure à la normale dans la mer des Caraïbes. Par ailleurs, des conditions neutres pour le phénomène "El Niño" sont prévues dans cette région du monde.

Une 1ère tempête tropicale de faible intensité

Alex a été officiellement nommée dimanche 5 juin, lorsqu’elle traversait la mer des Caraïbes. Elle se situait ce lundi à 165 km au nord de l’archipel des Bermudes avec des vents moyens estimés à 100 km/h et une pression en son centre de 992 hPa. Il s’agit donc d’un phénomène de faible intensité et qui ne touchera pas de territoires habités. Il se déplace désormais dans une direction Est-Nord-Est à une vitesse de 40 km/h. D’ici le milieu de semaine, la dépression sera reprise par la circulation de l’Atlantique Nord, remontant ainsi au-delà de l’équateur et perdant au passage ses caractéristiques tropicales.

Dans les prochains jours, il conviendra de surveiller son évolution car Alex va très probablement atterrir en Europe à l’horizon du prochain week-end. S’il est pour l’heure impossible de savoir quels pays seront précisément touchés, une chose est sûre : le temps se dégradera là où la dépression circulera. Les différents modèles de prévision numériques voient la zone dépressionnaire circuler entre l’Islande et l’Irlande avec une pression en son centre de l’ordre de 985 à 990 hPa. Elle pourrait alors générer des rafales tempétueuses et de fortes pluies sur le nord-ouest de l’Europe.

La conséquence en France sera visible au niveau des températures en nette hausse pour ce week-end.
La conséquence en France sera visible au niveau des températures en nette hausse pour ce week-end.

Sauf revirement des modèles, la France devrait rester à l’écart du mauvais temps générer par Alex. Toutefois, la circulation de cette dépression aux portes de l’Europe ne sera pas sans conséquence pour notre pays. En effet, elle va favoriser un flux de secteur sud-ouest sur le pays, avec à la clé une hausse de la température attendue pour ce week-end des 11 et 12 juin. Des pointes à 30°C sont ainsi attendues dans la moitié nord tandis que le seuil des très fortes chaleurs (35°C) sera même atteint voire dépasser dans le sud du pays.

Plusieurs cas observés en Europe par le passé

Par le passé, des ex-ouragans ou tempêtes tropicales ont déjà atteint le continent européen. Ainsi, en octobre 2019, Lorenzo est devenu le plus fort ouragan jamais observé sur le nord-est de l'Atlantique. Il a traversé l’archipel des Açores avant de poursuivre sa route vers les îles britanniques. Des rafales jusqu'à 163 km/h avaient alors été relevées sur l'île de Corvo, 145 km/h à Faial et 142 km/h à l'aéroport de Flores. Même chose en octobre 2018 avec Leslie qui avait alors touché l’Espagne et le Portugal avec des vents jusqu’à 176 km/h ou encore en 2017 avec Ophelia et ses vents à plus de 150 km/h balayant l’Irlande.

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