Vague de chaleur record en septembre : pourquoi la vigilance orange canicule n’a pas été activée ?

Une vague de chaleur exceptionnelle touche actuellement la majeure partie du pays. Elle est à la fois intense avec de très nombreux records battus mais aussi durable. Selon les derniers scénarios, aucune période de fraîcheur n’est entrevue… avant la fin du mois !

Les températures peuvent être qualifiées de caniculaires dans de nombreuses régions cette semaine.
Les températures peuvent être qualifiées de caniculaires dans de nombreuses régions cette semaine.

L’été joue les prolongations… Après une période de fraîcheur marquée à la fin du mois d’août, voilà que la France connaît cette semaine une vague de chaleur totalement inhabituelle pour cette période de l’année. Des records par dizaines sont battus depuis lundi, aussi bien en journée que durant la nuit tandis que certaines villes connaissent cette semaine leur période la plus chaude de l’année, après un été en demi-teinte dans une large moitié nord. Pour autant, la vigilance canicule qui concerne une quarantaine de départements reste au niveau jaune : pour quelle(s) raison(s) ?

La raison principale pour laquelle le niveau orange n’a pas été activé est à rechercher du côté des températures nocturnes. En effet, les seuils fixés par Météo-France et les autorités sanitaires se situent le plus souvent entre 20 et 23°C pour les valeurs minimales de la nuit et du petit matin et ce, durant au moins trois nuits consécutives. Or, les minimales s’établissent le plus souvent entre 18 et 20°C cette semaine, soit juste en dessous de ces fameux seuils. En revanche, ceux fixés pour les températures maximales sont souvent d’actualité, car atteignant ou dépassant les 35°C dans de nombreuses régions.

Plus de 35°C jusqu’à dimanche inclus

Autrement dit, c’est parce que les températures minimales sont relativement respirables que la vigilance orange n’est pas activée. Bien que l’écart ne soit que d’un ou deux degrés parfois, cela suffit pour que les organismes récupèrent durant la nuit. De plus, à cette période de l’année, les nuits s’allongent et les températures baissent plus rapidement en soirée. De même, après plusieurs périodes de fortes chaleurs depuis le mois de juin, le corps humain est plus habitué et souffre donc moins. Cela concerne également les organismes plus fragiles que sont les enfants en bas âge, les malades ou les personnes âgées.

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Malgré tout, les jours se suivent et se ressemblent depuis lundi. En dehors d’une évolution du mercure de l’ordre d’un ou deux degrés le matin ou l’après-midi et en fonction des jours et des régions, aucun changement majeur n’est attendu d’ici la fin de semaine. Les températures minimales seront localement supérieures à 20°C de l’ouest jusqu’aux régions méditerranéennes tandis que les maximales s’établiront le plus souvent entre 33 et 37°C depuis la vallée de la Garonne jusqu’au val de Seine et au couloir rhodanien. Seules certaines parties du rivage de la Grande Bleue et de la Manche ne verront pas le mercure franchir la barre des 30°C l’après-midi.

Dimanche après-midi, il fera souvent entre 30 et 35°C sous abri.
Dimanche après-midi, il fera souvent entre 30 et 35°C sous abri.

Ce week-end encore, les fortes chaleurs domineront avec un mercure toujours aussi élevé, la barre des 30°C étant atteinte ou dépassée quasiment partout. Les pointes à 35°C voire plus seront également fréquentes dans les régions centrales. Ce n’est qu’en début de semaine prochaine que les températures commenceront à baisser, avec l’arrivée d’orages par l’ouest du pays.

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