Ukraine : des feux de forêt ravagent la zone d'exclusion de Tchernobyl

Un important incendie d'origine criminelle, entretenu par le vent et la sécheresse, a brûlé plusieurs hectares près de la centrale de Tchernobyl. Il n’aurait pas provoqué de hausse de radiation.

Des feux de forêt ravagent la zone d'exclusion de Tchernobyl.
Des feux de forêt ravagent la zone d'exclusion de Tchernobyl.

L’inquiétude reste vive en Ukraine. Un gigantesque incendie sévit depuis le 4 avril dernier à Tchernobyl, théâtre du pire accident nucléaire de l'histoire en 1986. Selon Greenpeace, il s'agirait d’ailleurs “du plus important incendie jamais observé dans la zone d'exclusion“. Ces feux de forêts auraient été provoqués par un jeune habitant vivant près de la zone touchée, qui aurait avoué avoir mis le feu à de l'herbe "pour s'amuser", selon la police. Il risque jusqu'à cinq ans de prison pour "destruction de la végétation".

Pour autant, ce mardi 14 avril, les autorités ukrainiennes ont toutefois fini par annoncer que la situation était sous contrôle. Plus de 400 secouristes et pompiers, trois avions et trois hélicoptères ont été déployés pour déverser plus de 538 tonnes d’eau et tenter de venir à bout des flammes, un feu en partie entretenu par le vent et une végétation asséchée par un hiver sans neige et un printemps très sec. Bien heureusement, la pluie est enfin venue au renfort ces derniers jours pour aider les secours dans leur mission périlleuse.

Pas de hausse de la radioactivité

Mais alors que la zone d’exclusion autour de la centrale de Tchernobyl reste contaminée plus de trente ans après la catastrophe, cet incendie continue d'inquiéter les populations qui craignent une hausse de la radioactivité dans les environs. Pour cause, selon l’association Criirad, lorsqu'un incendie s'y déclare, le sol de la forêt relâche toujours du césium 197 qui donnent lieu à des "nuages" radioactifs pouvant ensuite se déplacer à travers les frontières.

Sur cette question, les autorités ukrainiennes se montrent rassurantes et assurent que les taux de radiation, sur place, et jusqu’à Kiev, à 150 km, restent bas et sans dangers. De son côté, le vice-ministre ukrainien de l'Intérieur, Anton Gerachtchenko, a indiqué sur Facebook que les sites de stockages de déchets radioactifs sont "totalement en sécurité".

Des dégâts environnementaux

Les experts et l’opinion publique s'inquiètent également des dégâts environnementaux et de la pollution atmosphérique causés par ces feux qui ont déjà réduit en cendre plus de 20 000 hectares. Le 7 et 8 avril, Kiev était l’une des villes les plus polluées au monde en termes de qualité de l’air, selon IQair.com.

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