Royaume-Uni : Charles III, est-il aussi écolo qu'il le prétend ?

Le fils de la reine Elizabeth n'a jamais caché sa passion pour l'environnement et ce, dès les années 80. Tantôt jugé comme un excentrique, tantôt comme un "aristo" pour ses prises de position en faveur de la nature, on le sait maintenant : il était un précurseur dans ce domaine. Il était défenseur de la cause environnementale bien avant l'heure.

Ce qui lui a valu bien des railleries à une époque où le crise climatique en faisait rire plus d'un. Dès 1985, Charles III décide de créer une ferme totalement biologique dans ses exploitations agricoles du domaine de Highgrove. À l'époque, cette initiative fait grand bruit auprès du public et dans la presse qui la qualifie de "lubie d'aristo".

Résolument écologiste, le prince continue à défendre l'environnement à sa manière sans tenir compte des jugements. Dans les années 90, il lance sa propre marque de produits bio à destination de la grande distribution : Duchy Originals. La marque est maintenant la plus grande marque de nourriture bio d'Angleterre, comme le révèle FranceTVInfo.

Amateur de médecines douces et passionné d'urbanisme durable - tels que le décrit BFMTV - Charles III adore jardiner et être entouré par la nature. Encore une fois, le jeune prince était moqué, surnommé "le prince des patates" ou encore "le prince qui parlait aux plantes". Il est maintenant surnommé par certains médias : "Charles-le-Vert" grâce à son engagement en faveur du climat.

En toute transparence, le nouveau roi publie son "empreinte écologique" depuis 2007. En 2020, son empreinte carbone totale est de 3 133 tonnes de CO2 contre 5 070 en 2019. Son engagement ne s'arrête pas là. Il fait construire un éco-village modèle à Poundburry, dans le sud de l'Angleterre.

Il n'hésite pas à prendre la parole publiquement, notamment à la COP21 lors de l'Accord de Paris en 2015, pour dénoncer les "mauvais traitements que nous lui [la nature] infligeons". Et plus récemment, en 2021, il a lancé une toute nouvelle chaîne de télévision entièrement dédiée à l'environnement. Cet engagement pris depuis plus de 40 ans va-t-il se poursuivre durant son règne ?

Le nouveau roi d'Angleterre semble prêt à continuer son combat pour l'environnement y compris pendant son règne. Malheureusement, ses fonctions lui interdisent de créer un parti écologiste au sein du gouvernement. Mais il est sûr qu'il fera au mieux pour "influencer" les politiques - et notamment la nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss - à penser d'avantage au climat.

D'autre part, il prend la tête du Royaume-Uni et aussi du Commonwealth, où l'on retrouve : l'Australie, le Vanuatu, l'île Maurice, le Pakistan… Ces pays sont ceux qui connaissent les conséquences les plus directes et extrêmement violentes du réchauffement climatique. S'il le souhaite, Charles III, de par son nouveau statut, pourra plaider en faveur de l'action climatique auprès de nombreux chefs d'état.