Retrait des États-Unis de l’Accord sur le climat : quelles conséquences pour la planète ?
Le 27 janvier dernier, le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, a acté le retrait du pays de l’Accord sur le climat. L’ONU a reçu la notification et la décision prendra effet dans un an. Quelles sont les conséquences du retrait du deuxième plus grand pollueur du monde pour la planète ?

De nouveau, ils se retirent. À peine quelque temps après son investiture à la Maison Blanche, le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, a acté le retrait du pays de l’accord sur le climat. Il avait déjà effectué cette démarche lors de sa première fois en tant que président du pays.
Joe Biden avait changé la donne lors de son propre mandat, en réintégrant le pays dans le pacte
Mais en janvier dernier, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a reçu la confirmation du retrait des États-Unis du pacte mondial de lutte contre le réchauffement climatique. Il faudra compter un an pour que la décision prenne effet, soit le 27 janvier 2026. Le pays de l’oncle Sam rejoint donc le Liban, le Yémen et l’Iran sur la liste des pays non signataires de l’Accord de Paris.
Rien d’étonnant, si l’on s’intéresse un peu à la politique de Trump
Avec un slogan de campagne tel que « Drill, baby, drill » (ce qui signifie « fore, bébé, fore »), difficile de passer à côté du message. Mais à l’heure où le dérèglement climatique se révèle être une priorité internationale, quelles sont les conséquences de ce retrait ? Que se passe-t-il alors, lorsque le deuxième plus gros pollueur mondial, après la Chine, se désengage d’un tel accord ? Ou quand ce dernier souhaite mettre fin au « Green New Deal », la politique d’investissement installée par son prédécesseur, Joe Biden, pour la transition écologique ?
Plusieurs possibilités sont envisagées. La première consiste en l’effet domino. François Gemenne, membre du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) explique. « Donald Trump pourrait entraîner dans sa décision d’autres États. Je pense à l’Argentine qui a retiré ses négociateurs de la COP29 cet automne. Mais aussi au Venezuela, à la Russie voire à certains pays européens comme la Hongrie, ce qui aboutirait à un véritable schisme. »
Les USA, quatrième pays de la liste des non signataires
La deuxième résulte d’objectifs revus à la baisse. En effet, le protocole de l’accord veut que les objectifs soient revus, et à la hausse. Mais avec les États-Unis hors de l’accord, le climatologue s’inquiète du fait que les pays signataires se contentent de maigres résultats, conscients d’avoir été affaiblis.
En revanche, Laurence Tubiana, négociatrice de l’Accord de Paris, semble moins inquiète. Dans un article paru dans le Financial Times, elle explique que, suite à cette décision, « de nombreux pays ont redoublé leur engagement, et la Chine en particulier y a vu une opportunité de renforcer son leadership et son avantage concurrentiel dans les technologies vertes. » Elle ajoute que « les pays ont désormais conscience que leur prospérité future est étroitement liée à leur capacité à passer aux énergies propres. »

Malgré l’amour de Donald Trump pour les énergies fossiles, il ne faut pas oublier l’essor qu’ont connu les énergies vertes et l’investissement important déjà engagé pour ces dernières. Un total retour en arrière est donc, pour l’instant, peu envisageable.
Références de l’article :
Accord de Paris : Donald Trump acte le retrait des Etats-Unis du pacte sur le climat