Pourquoi y a-t-il des giboulées en mars ?

De nombreuses régions ont eu le droit à un temps très instable cette semaine avec des averses de pluie, de grêle puis soudain quelques beaux rayons de soleil. Les giboulées de mars ne sont pas en retard cette année !

Les giboulées de mars ne sont pas en retard cette année !
Les giboulées de mars ne sont pas en retard cette année !

La météo était très capricieuse cette semaine sur presque tout le pays avec un défilé de plusieurs perturbations en raison d'un flux d’ouest dynamique. Entre chacune d’elles, c’est un ciel de traîne actif qui s’est mis en place avec un régime d’averses entrecoupées d’éclaircies. La neige a aussi fait son retour à basse altitude sur les massifs et quelques grêlons ont tapissé le sol dans plusieurs régions.

Il s’agissait tout simplement d’un temps de giboulées qui est bien souvent synonyme d'instabilités météorologiques et se produit généralement entre fin février et début avril. Il est tout simplement la démonstration du changement de saison : l'hiver laisse place au printemps, mais de façon non linéaire.

Qu'est-ce que les giboulées ?

Les giboulées sont des averses de neige humide ou de grésil qui se produisent brusquement, durent peu longtemps et peuvent être accompagnées de fortes rafales de vent ou de coups de tonnerre. Elles sont généralement entrecoupées de quelques éclaircies ou périodes de beau temps. Ce temps très instable permet d’ailleurs bien souvent d’apercevoir quelques beaux arcs-en-ciel.

Au contraire de l’hiver, ces giboulées peuvent se produire même si le thermomètre affiche des valeurs positives, mais bien souvent après leur passage le mercure chute brusquement. En France, ce phénomène est plus fréquent dans les régions côtières, et en particulier dans celles situées au nord de la Loire.

D’où viennent les giboulées ?

Les giboulées se produisent généralement lors du passage de l'hiver au printemps, aux mois de mars et d'avril, d’où l'expression "giboulées de mars". Lors de ce changement de saison, l'Europe reçoit de plus en plus d'énergie solaire. Elle réchauffe d'abord les basses couches de l'atmosphère, provoquant une instabilité thermique avec la haute troposphère qui reste froide.

Cet écart de température aboutit à des mouvements d’airs et la formation de nuages instables comme les cumulonimbus ou les cumulus congestus. Ces derniers sont peu élevés en raison des différences de températures d’air, contrairement aux cumulonimbus de l’été, qui sont plus en hauteur et provoquent des orages parfois violents. Ces courants entraînent aussi les gouttes d’eau vers les parties supérieures des nuages, où elles se transforment en cristaux de glace, d’où la formation de grésil ou de grêle.

Ce temps très instable devrait se maintenir sur la France jusqu’en début de semaine prochaine avec du vent fort en prime entre dimanche et lundi.

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