Nappes phréatiques en France : c'est clairement mieux mais la situation reste désespérée dans les Pyrénées-Orientales !
Après des semaines et des semaines de pluie, comment se portent nos nappes phréatiques à quelques semaines de l'été ? La situation s'est-elle vraiment améliorée partout ? Y a-t-il encore des points noirs ? Voici quelques éléments de réponse dans notre article.
Alors que la période de recharge des nappes phréatiques est sur le point de se terminer, les nappes phréatiques de la France ont-elles pu se remplir convenablement au cours des derniers mois, et la situation est-elle satisfaisante à l'approche de l'été ?
Le dernier bulletin du BRGM révèle que les pluies des derniers mois ont nettement amélioré la situation des nappes phréatiques. Cependant, des disparités subsistent et certains territoires pourraient rencontrer des difficultés durant l'été.
Le Languedoc-Roussillon, en particulier, devrait faire face à une saison estivale difficile. Retrouvez les toutes dernières informations dans notre article.
Amélioration générale mais inégale !
D'une manière générale, la recharge hivernale des nappes phréatiques a été bonne à l'échelle de la France.
En mars, plus de la moitié des nappes phréatiques en France avaient un niveau supérieur à la normale. Cela montre une amélioration sensible par rapport aux années précédentes où la sécheresse avait régné.
État des nappes deau souterraine au 1er avril 2024
— BRGM (@BRGM_fr) April 16, 2024
Que retenir ?
64% des niveaux sont en hausse (57% en février)
27% des niveaux sont sous les normales mensuelles (36% le mois dernier et 75% en 2023)
La recharge est excédentaire sur la quasi-totalité du territoire pic.twitter.com/zEAlM8QKC9
Dans le détail, au 1er avril 2024, 75 % des nappes phréatiques présentent un niveau proche ou supérieur à la normale, selon le dernier bulletin publié par le BRGM. L'année dernière, à la même époque, 75 % des nappes phréatiques en France étaient sous la normale.
Cette recharge des nappes phréatiques est principalement due à un fort excédent pluviométrique de 85 % par rapport à la moyenne de la période 1991-2020, comme l'indique Météo-France.
Mais des disparités régionales !
Malgré cette amélioration globale, certains départements, notamment l'Aude et les Pyrénées-Orientales, continuent de subir un déficit significatif de précipitations, avec des niveaux inférieurs à ceux de l'année précédente.
Ces disparités soulignent la complexité de la gestion des ressources en eau dans un contexte de changement climatique et de variabilité météorologique.
Pourquoi cette situation de crise dans le Roussillon ?
Les précipitations tombées au cours des derniers mois ont touché de manière inégale le territoire français.
Sécheresse: plus de bain ou de seau à glaçons pour les vacanciers cet été dans les Pyrénées-Orientales pic.twitter.com/aEA4oLEGPK
— BFMTV (@BFMTV) April 9, 2024
Le déficit pluviométrique atteint 50% dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, où la sécheresse s'aggrave depuis maintenant près de deux ans.
De plus, l'impact des précipitations sur les nappes phréatiques n'est pas toujours immédiat. Cela varie selon la capacité de ces dernières à se recharger rapidement ou non, ainsi que de l'historique de sécheresse de la région.