La région parisienne a les pieds dans l'eau

La situation reste critique en Île-de-France. Bien qu'une décrue se soit amorcée sur la majeure partie de la région, les niveaux restent très élevés et la décrue pourrait-être ralentie suite aux fortes pluies qui touchent la région.

inondations à paris
Bien que la décrue se soit amorcée, le niveau de la Seine reste très élevé à Paris.

Le retour à la normale sera très long et la décrue pourrait prendre 3 à 4 semaines selon les experts. Les fortes pluies qui touchent le bassin de la Seine depuis hier pourraient même aggraver la situation et les niveaux des cours d'eau pourraient repartir à la hausse. Il pourrait tomber en l'espace de 72 heures près de 40 millimètres, soit 15 jours de pluie sur les bassins alimentant la Seine.

Toutefois, la décrue se poursuit à Paris et le niveau ce mercredi matin était de 5,39 mètres à la station de Paris Austerlitz. Le niveau s'est donc abaissé de plus de 40 cm en l'espace de 3 jours. Les précipitations devraient provoquer une remontée du niveau de la Seine jusqu'en fin de semaine. Le retour à la normale s'annonce donc long. Le tronçon central du RER C restera fermé au moins jusqu'au 5 février. Par ailleurs, la voie Georges-Pompidou entre le Pont du Garigliano et le Pont Bir Hakeim ne devrait pas rouvrir avant plusieurs semaines.

C'est en Seine-et-Marne où la situation est la plus critique. Le département est concerné par une montée très rapide du niveau des cours d'eau (Marne aval et Seine). Le niveau ce jeudi à la Ferté-sous-Jouarre était de 4,68 mètres contre 4,54 la veille soit une hausse de 14 centimètres. La réserve naturelle de la Bassée en Seine-et-Marne était également concernée par une montée rapide du niveau de la Seine. Plusieurs évacuations étaient en cours dans ce secteur ce jeudi matin et de nombreuses routes étaient coupées en raison d'inondations.

Météo France maintient ce jeudi 11 départements en vigilance orange. La situation est également sous surveillance en raison des grandes marrées et des coefficients élevés (entre 107 et 109). Des inondations sont redoutées entre le barrage de Poses et Le Havre. Les villes de Rouen et d'Elbeuf sont particulièrement concernées par ces inondations.

À quand une baisse durable des niveaux ?

Si de nouvelles précipitations sont attendues jusqu'en fin de semaine, la situation devrait se calmer en début de semaine prochaine. En attendant cette amélioration, les niveaux des cours d'eau devraient remonter. À Paris, une hausse modérée des niveaux est attendue en fin de semaine. La hausse de la Marne aval devrait également se poursuivre en Seine-et-Marne jusqu'en fin de semaine. Il faudra attendre le retour d'un temps plus froid mais plus sec la semaine prochaine pour qu'une décrue plus durable puisse s'enclencher.

Froid et sec.
Un temps plus froid mais plus sec se mettra en place la semaine prochaine.

Après les quelques averses du week-end, le flux devrait basculer au secteur Nord puis Nord-Est nous ramenant un air beaucoup plus froid en provenance de Scandinavie. Après un mois de janvier exceptionnellement doux (anomalie positive de 3,3°C), le mois de février devrait donc débuter sous des hospices beaucoup plus hivernales. Après un mois de janvier sans gelée à Paris, la capitale devrait donc très certainement retrouver des températures négatives la semaine prochaine.

Côté ciel, le temps devrait être beaucoup plus sec et les nuages alterneront avec les éclaircies. Quelques flocons seront encore possibles sur les reliefs en tout début de semaine (Vosges, Alpes et Pyrénées). Avec le rayonnement nocturne, les gelées deviendront assez fortes en milieu de semaine et les minimales pourront passer localement sous la barre des -5 degrés. Certaines villes ne connaîtront d'ailleurs aucun dégel en journée. L'indice de confiance à cette échéance est plutôt bon.

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