Cyclone Amphan : 84 morts, des territoires entiers dévastés

Le cyclone le plus puissant de ces 20 dernières années en Inde et au Bangladesh a semé la désolation ces dernières heures. Le bilan, malheureusement très provisoire, fait état de dizaines de morts et de milliers d'habitations détruites.

Quelques heures après le passage du cyclone Amphan dans le golfe du Bengale, cette région particulièrement vulnérable tente de penser ses plaies. Entre mercredi et la nuit suivante, des vents atteignant 185 km/h se sont déchaînés alors des pluies diluviennes ont généré d'importantes inondations. Les autorités parlent de scènes de « dévastation inouïe » dans l'État du Bengale-Occidental, en Inde ainsi qu'au Bangladesh. Au total, 84 personnes sont décédées selon un dernier bilan encore provisoire.

9ème cyclone à atteindre le stade de « super cyclone » sur les 50 dernières années dans le nord de l'océan Indien, Amphan a provoqué des dégâts majeurs. Des milliers d'arbres et de poteaux électriques se sont brisés, privant d'électricité jusqu'à 15 millions d'habitants. C'est aussi par milliers que de maisons ont été détruites, les cultures ont été également ravagées et de nombreux axes de circulation coupés. À Calcutta, capitale du Bengale-Occidental, les habitants se sont réveillés ce jeudi dans une ville totalement inondée, l'aéroport international n'ayant pas été épargné est resté fermé pour une durée indéterminée.

Autre phénomène - et de loin le plus spectaculaire - qui a accompagné Amphan, une marée de tempête a touché les terres marécageuses de la région. Les vents violents conjugués à l'importante surcote ont provoqué une importante et brusque montée des eaux, les autorités parlant d'une « vague atteignant 3 mètres ». Selon elles, il faudra plusieurs jours pour mesurer l'ampleur des dégâts qui s'annoncent considérables, notamment au Bangladesh, l'un des pays les plus pauvres du monde.

Grâce à l'amélioration du système de prévision de ces phénomènes et à une meilleure anticipation du gouvernement local, le bilan devrait être nettement inférieur à la dernière catastrophe qui avait secoué cette région. En 1999, un cyclone avait alors fait plus de 10 000 morts dans l'État de l'Odisha. Cette fois-ci, près de 3 millions d'habitants avaient été évacués préventivement et mis à l'abri dans des refuges.

Néanmoins, les autorités craignent une autre conséquence de ces rassemblement forcés avec l'épidémie de coronavirus. Elles espèrent que le virus ne connaîtra pas une nouvelle accélération de propagation, les mesures de distanciation physique n'ayant pu être respectées.

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