Changement climatique : quelle région française est la plus menacée ?

La société XDI, basée en Australie, permet aux financiers et aux détenteurs d’actifs de mesurer l’impact du changement climatique sur leurs opérations commerciales. Elle a publié il y a quelques jours de nouvelles données sur le risque climatique dit « physique » à travers l’étude de 2600 territoires dans le monde.

Ces données aboutissent à un classement des régions ou provinces qui risquent de subir le plus de dégâts financiers causés par les aléas climatiques d’ici 2050.

9 des 10 régions les plus menacées en Chine

Pour réaliser ce classement, les ingénieurs du cabinet de conseil ont utilisé un éventail de données à leur disposition : des modélisations climatiques (basées sur le scénario RCP 8.5 du GIEC, un scénario dit « pessimiste » où les émissions de gaz à effet de serre ne sont que peu réduites) ; mais également des données d’enjeux permettant de quantifier les dégâts sur les territoires (des images satellites permettant d’observer les constructions et des avis d’experts).

Sur les 100 régions qui risquent d’être les plus touchées par des dégâts liés au changement climatique d’ici à 2050, on retrouve essentiellement des provinces chinoises (9 des 10 premières), indiennes et américaines. La Floride figure par exemple à la dixième place du classement. Pour rappel, le classement ne tient pas compte des enjeux de vies humaines mais bien des enjeux liés aux actifs financiers (les dommages aux bâtiments).

L’Europe n’apparaît qu’au 56e rang avec la province de Basse-Saxe (en Allemagne). Et la première région française à apparaître dans ce classement est la région des Hauts-de-France (121e rang).

Les Hauts-de-France particulièrement exposés

Dans le détail, voici le classement des régions françaises dans l’ordre d’apparition dans le classement mondial (des plus touchées au moins touchées) :

• Hauts-de-France (121e)
• Provence-Alpes-Côte d'Azur (176e)
• Grand Est (200e)
• Occitanie (237e)
• Pays-de-la-Loire (239e)
• Nouvelle Aquitaine (243e)
• Auvergne-Rhône-Alpes (253e)
• Normandie (260e)
• Ile-de-France (355e)
• Bretagne (436e)
• Bourgogne-Franche-Comté (465e)
• Centre-Val de Loire (488e)
• Corse (1 493e)

L’ensemble des aléas liés au changement climatique ont été pris en compte : tempêtes, sécheresses, inondations, etc. On peut interpréter la première place des Hauts-de-France en lien avec le risque de submersion-inondation et la montée du niveau de la mer. La densité des constructions est importante, ce qui fait automatiquement monter le niveau des dégâts.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est elle aussi concernée par le risque de submersion-inondation, de même que par le risque de feux de forêts qui s’annonce de plus en plus important, et le risque de sécheresses.

Dans la conclusion de leur rapport, les auteurs espèrent que cet état de lieux permettra d’encourager, une fois de plus, les décideurs à émettre moins de CO2 pour limiter l’impact du changement climatique.