Après la Grande Barrière de Corail, cet autre récif australien se révèle plus menacé que jamais !

Le 26 mars dernier, l’ONG Minderoo Foundation s’est alarmée contre le réchauffement climatique et la hausse des températures de l’océan. En Australie, ce n’est plus seulement la Grande Barrière de Corail qui subit le blanchiment de ses coraux, le récif de Ningaloo, situé sur la côte opposée, est également de plus en plus menacé.

Tout un écosystème menacé
Tout un écosystème menacé

Une dégradation « sans précédent », depuis 2011. Les coraux du récif de Ningaloo, site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ont subi les fortes températures de cet été. Selon les services météorologiques d’Etat, les eaux présentaient en moyenne 3°C de plus, sur la côte ouest australienne. Seulement voilà, si la température océanique atteint un certain seuil, ce sont des récifs entiers qui meurent. « La chaleur de l’océan a littéralement cuit les coraux cette année », explique l’océanologue Kate Quigley, de l’ONG Minderoo Foundation.

En Australie, après la côte est, la côte ouest menacée

Les scientifiques comparent le récif de Ningaloo, situé donc sur la côte ouest, à la Grande Barrière de Corail, située sur la côte est de l’Australie. Cette dernière, qui constitue le plus grand ensemble corallien au monde, est réputée pour la beauté de ses eaux, mais également pour la richesse de la faune et de sa flore. Malheureusement, la Grande Barrière est aussi extrêmement menacée par le réchauffement climatique. Ces dernières années, elle a vécu cinq épisodes de blanchiment massif des coraux : en 2016, en 2017, en 2020, en 2022 et en 2024.

La mort des coraux se traduit par l’apparition de leurs squelettes calcaires

Le récif de Ningaloo, long d’environ 300 km, est ce qu’on appelle un récif « frangeant. » Cela signifie que le récif se trouve près de la côte et se situe à faible profondeur. Jusqu’à présent, et comparé à la Grande Barrière, celui-ci avait été plutôt épargné par le blanchissement des coraux. Pour l’instant, les résultats doivent encore être établis, mais les premières informations recueillies prouvent que les dégâts sont déjà importants. Kate Quigley affirme qu’« ils sont profonds, ce n'est pas seulement la partie supérieure du récif qui blanchit. Et plusieurs espèces différentes de coraux blanchissent. »

L’année 2024 a été marquée par un phénomène très rare. En effet, les deux récifs que sont la Grande Barrière de corail et le récif Ningaloo, bien que distants de plusieurs milliers de kilomètres, ont connu un blanchiment des coraux simultanément. La scientifique explique la rareté de ce phénomène en précisant que les deux récifs appartiennent « à des registres climatiques distincts. » Une situation qu’elle juge inquiétante. « Le réchauffement de l'océan est si important qu'il l'emporte par endroits sur les spécificités locales ».

La Grande Barrière de corail, le récif le plus en danger
La Grande Barrière de corail, le récif le plus en danger

Les scientifiques s’inquiètent et alertent, notamment après l’année 2024, une année catastrophique en matière de réchauffement climatique dans le monde entier, selon l’agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Elle affirme qu’environ 80% des récifs coralliens du monde ont été touchés par le blanchiment des coraux. Dans un rapport publié en décembre dernier, l’ONU a également évoqué la surpêche et la pollution comme aggravant la situation de ces sites.

Références de l’article :

Les coraux de l’ouest de l’Australie dégradés par la chaleur

Après la Grande Barrière, les coraux de l'ouest de l'Australie également dégradés par la chaleur