Bretagne : un météore observé dans la nuit de dimanche à lundi !

Dimanche 5 septembre, 23h47. Ceux qui ne dormaient pas et profitaient de la douceur nocturne dans leur jardin l’ont vu, ceux qui dormaient volets ouverts ont été réveillés par cette lumière vive et ce bruit sourd : non, vous n’avez pas rêvé en Bretagne, en Normandie ou dans les Pays-de-la-Loire… Vous avez tout simplement été les témoins du passage d’un météore dans le ciel de votre région ! Sur les réseaux sociaux, les témoignages se sont très rapidement multipliés, en même temps que les images capturées par les webcams de ces régions, jusque sur les côtes sud de l'Angleterre en passant par l'île de Jersey.

Plus gros que ceux qui sont habituellement observés, il a ainsi produit une lumière particulièrement vive avec sa teinte verte typique lorsqu’il entre dans l’atmosphère. S’il s’agit probablement d’une météorite, le terme exact pour le qualifier reste pour l’instant un "météore" ou un "bolide" pour qualifier ce corps céleste rendu lumineux par son passage dans l'atmosphère terrestre. Pour que ce météore devienne météorite, il faudra retrouver des fragments sur Terre.

Se déplaçant dans le ciel du Finistère, du nord vers le sud, à une vitesse de plusieurs dizaines de mètres par seconde, les témoins évoquent une "explosion de lumière comme en plein jour", une "boule de feu", une "traînée de lumière" ou encore une "énorme étoile filante"... Si ce genre de phénomène astronomique se produit quotidiennement, il est néanmoins rare de retrouver des débris de ces objets célestes, notre planète étant occupée à plus de 70% par des mers et des océans.

La probabilité de retrouver des débris de météorites dans son jardin est donc assez faible. Ce qui s’est produit le 15 février 2013 dans l’Oural est ainsi encore plus extraordinaire : un bolide a littéralement explosé dans le ciel, provoquant une pluie de petits corps célestes. Elles ont fait près d’un millier de blessés dans la région de Tcheliabinsk en raison, notamment, des nombreuses fenêtres qui ont été soufflées par cette explosion.

Plus proche de nous, le 28 mai dernier à 4h19, un autre bolide avait été aperçu dans tout le nord-est de la France avant de terminer sa course au-dessus du Luxembourg. Il s’était alors complètement désintégré sans produire de météorite selon l’Observatoire de Paris. Selon les dernières statistiques disponibles, une chute de météorite se produit en moyenne tous les 8 ans sur le territoire national.