Inondations : la Charente-Maritime toujours sous les eaux ! Une décrue très laborieuse attendue !

La situation à Saintes en Charente-Maritime reste toujours critique. Le niveau de la Charente aval reste à un niveau particulièrement élevé. La décrue s'annonce très lente et les habitants vont devoir faire preuve de patience.

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Inondations : la décrue s'annonce très lente à Saintes en Charente-Maritime.

La ville de Saintes, submergée par les eaux, fait face à une situation critique alors que le niveau de la Charente aval ne montre aucun signe de baisse. La Charente-Maritime reste en alerte, placée sous vigilance orange.

Les précipitations récentes ont provoqué des montées des eaux significatives dans les cours d'eau des départements du centre-ouest. Bien que la vigilance orange ait été levée dans la plupart de ces départements, elle est toujours maintenue pour la Charente-Maritime.

À Saintes, bien que le niveau maximal de la crue soit désormais passé, la baisse des eaux s'annonce lente, augurant une période difficile pour les habitants, particulièrement en cette période proche de Noël.

De nombreuses conséquences pour la ville de Saintes

La montée spectaculaire de la Charente aval, culminant à un niveau important de 6,08 mètres, a profondément touché la Charente-Maritime, et particulièrement la zone autour de Saintes. Cette crue a engendré des inondations importantes, submergeant des zones résidentielles et commerciales, ce qui a entraîné des dommages matériels considérables et des perturbations majeures.

Une habitante de la rue de Taillebourg à Saintes, confinée chez elle depuis quatre jours, témoigne de la résilience face à cette situation : "On tiendra le coup. On est des vieux, on a la carapace dure." La crue a fait monter l'eau à un point tel que les madriers servant de passerelles flottent désormais, et les déplacements ne se font plus qu'en barques, pilotées par les sapeurs-pompiers.

Les dommages matériels se manifestent à travers des maisons inondées, des entreprises et des routes submergées, et des infrastructures publiques endommagées. L'impact économique est d'autant plus important que de nombreux commerces et services essentiels ont dû suspendre leurs activités.

De nombreuses évacuations

Face à cette urgence, les habitants ont été confrontés à des déplacements forcés. Les autorités ont dû organiser des évacuations, établissant des centres d'accueil pour les personnes déplacées.

Les inondations ont aussi perturbé le quotidien des habitants. Les transports publics ont été perturbés, les routes endommagées ont compliqué les déplacements, et plusieurs écoles et institutions publiques ont dû adapter ou suspendre leurs activités.

De nombreuses réactions

Le préfet de la Charente-Maritime, Brice Blondel, a visité la zone touchée par les inondations pour évaluer la situation. Le 17 décembre, alors que la crue atteignait son pic à 6,08 mètres, il a indiqué que cette inondation était parmi les plus importantes en 120 ans.

À Saintes, environ 1 000 maisons ont été touchées, et 150 personnes ont été évacuées de trente rues différentes.
À Saintes, environ 1 000 maisons ont été touchées, et 150 personnes ont été évacuées de trente rues différentes.

Le maire de Saintes, Bruno Drapon, exprime un sentiment de lassitude et de fatigue. La ville, déjà éprouvée par la tempête Domingos et une précédente crue en novembre, a dû adapter rapidement ses infrastructures pour les fêtes, notamment en déplaçant le marché de Noël vers un site en hauteur.

Environ 1 000 maisons ont été touchées, et 150 personnes ont été évacuées de trente rues différentes. Malgré la situation difficile, aucune victime n'est à déplorer.

Des habitants résignés à l'approche de Noël

Alors que la période des fêtes de fin d'année approche, la situation incertaine pèse lourdement sur les habitants. Beaucoup s'interrogent sur la possibilité de retourner chez eux pour Noël, ajoutant une couche de stress et d'anxiété à une situation déjà difficile.

Pourquoi la décrue va être lente

La lenteur de la décrue de la Charente en Charente-Maritime est principalement due à la saturation des sols après des semaines de pluies intenses, empêchant l'absorption et l'évacuation de l'eau supplémentaire.

La géographie de la région, avec son terrain plat et ses nombreux cours d'eau, contribue également à la stagnation des eaux.

Malheureusement, les nouvelles précipitations prévues cette semaine pourraient ralentir significativement, voire arrêter, le processus de décrue. Les résidents vont devoir faire preuve de patience.

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