Alerte ! Les phénomènes météorologiques extrêmes pourraient se multiplier avec l'arrivée d'El Niño !

Le 3 mai, l'Organisation météorologique mondiale a publié un rapport actualisant la probabilité d'arrivée d'El Niño. Que se passera-t-il ? Découvrez-le dans l'article.

chaleur
L'OMM met en garde contre la probabilité accrue de l'arrivée d'El Niño, qui entraînera une hausse des températures pouvant aller jusqu'à battre des records de chaleur.

Après trois longues années de La Niña, les conditions ont changé et l'attention se porte sur l'arrivée de la phase chaude de l'ENSO, El Niño. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a réagi en avertissant que la probabilité de son arrivée avait augmenté au cours de la dernière période.

Le bulletin publié par l'organisation, basé sur les études des centres mondiaux de production de prévisions à long terme, montre qu'il existe aujourd'hui une probabilité de 60 % que les conditions neutres actuelles passent à la phase plus chaude.

Dans ce cas, un épisode El Niño serait en place pendant le trimestre mai-juin-juillet, avec une probabilité d'augmentation d'environ 70% (juin-juillet-août). La probabilité de présence d'El Niño à l'approche de l'automne s'élève à environ 80%.

À quoi s'attendre avec l'arrivée d'El Niño ?

El Niño est un phénomène météorologique naturel associé à un réchauffement des températures de surface des océans dans le centre et l'est de l'océan Pacifique tropical.

Il se produit en moyenne tous les deux à sept ans et les épisodes durent généralement de neuf à douze mois. Il est généralement associé à une hausse des températures, à des sécheresses progressives dans certaines régions du monde et à de fortes précipitations dans d'autres.

Selon les experts, le phénomène climatique El Niño a une forte probabilité de se produire cette année et pourrait faire grimper les températures à des niveaux record.

Le dernier El Niño était présent en 2018-19, qui a ensuite laissé place à un long épisode La Niña, provoquant les effets inverses et notamment une baisse des températures.

Mais la situation a changé et les informations dont nous disposons jusqu'à présent sont une tendance qui montre une forte probabilité d'El Niño, mais il est encore trop tôt pour déterminer la force ou la durée de cet El Niño.

"Nous venons de connaître les huit années les plus chaudes jamais enregistrées, même si La Niña a permis de faire baisser la pression au cours des trois dernières années, ce qui a freiné temporairement l'augmentation de la température mondiale. Le développement d'El Niño entraînera très probablement une nouvelle augmentation du réchauffement de la planète et augmentera les risques de battre des records de température", a déclaré le secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas.

D'après les preuves scientifiques qui peuvent nous aider à élucider le comportement du prochain épisode El Niño, nous pouvons prendre comme exemple l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées, 2016 (El Niño 2015-16).

Ce record historique est principalement dû à deux facteurs : le réchauffement climatique et la présence d'un événement El Niño, une condition qui pourrait se répéter et avec plus de force car tout s'est intensifié ces dernières années.

Si les températures mondiales augmentent de manière significative, les records de chaleur devraient être enregistrés l'année suivant leur apparition, c'est-à-dire qu'ils seraient beaucoup plus évidents en 2024.

Autres effets potentiels d'El Niño

Les événements El Niño sont aussi généralement associés à une augmentation des précipitations dans certaines régions du sud de l'Amérique du Sud, du sud des États-Unis, de la Corne de l'Afrique et de l'Asie centrale. En revanche, El Niño peut également provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie et dans certaines parties de l'Asie du Sud.

El Niño
Schéma typique des précipitations lors d'un épisode El Niño. En ocre clair, les zones recevant moins de précipitations sont mises en évidence, et en vert, les zones où les précipitations sont plus importantes. Source : IRI : IRI.

Pour l'instant, aucun événement El Niño n'a été enregistré comme étant suffisamment identique pour suivre un schéma précis, de sorte que ses effets dépendent en partie de ce qui se passera dans les mois à venir. C'est pourquoi l'OMM et les services hydrologiques et météorologiques nationaux continueront à suivre de près l'évolution de la situation.

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